Cazeneuve enterre le droit de vote des étrangers, faute de "majorité"

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ON VERRA PLUS TARD - Le ministre de l'Intérieur juge que "ce n'est pas la peine de poser des questions dont on sait qu'on n'a pas les moyens de les résoudre".

Voilà une promesse du candidat Hollande repoussée aux calendes grecques. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a en effet jugé mercredi que le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales n'est pas une priorité, car trop compliqué à faire adopter. "Il n'y a pas de majorité constitutionnelle pour faire cela (...) Ce n'est pas la peine de poser des questions dont on sait qu'on n'a pas les moyens de les résoudre (...) Nous devons nous concentrer sur l'essentiel de ce que nous pouvons faire immédiatement avec la majorité dont nous disposons: le redressement des comptes du pays, la croissance...", a-t-il déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.

 Le 6 mai 2014, le président de la République avait pourtant réaffirmé qu'un texte législatif sur ce droit de vote serait "de nouveau proposé" avant la fin du quinquennat "pour que, dans la préparation" des élections municipales "dans six ans, il puisse y avoir cette réforme". Tout en reconnaissant qu'il n'y avait "pas de majorité aujourd'hui pour voter ce texte". Cette réforme constitutionnelle nécessite une révision de la Constitution, ce qui ne peut se faire que par référendum ou avec une majorité des 3/5e au Parlement.

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