Bayonne : Baylet lance un appel au calme

Jean-Michel Baylet déplore les insultes qui émaillent la campagne et qui "n'honorent pas la politique".
Jean-Michel Baylet déplore les insultes qui émaillent la campagne et qui "n'honorent pas la politique". © Reuters
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Le conseiller politique de François Hollande appelle tous les candidats à la "retenue".

La campagne présidentielle n'est pas "un spectacle de music-hall", et encore moins "un match de catch", selon Jean-Michel Baylet. Le conseiller politique de François Hollande déplore, sur le site internet de l'Express, les insultes qui émaillent la campagne et qui "n'honorent pas la politique".

L'ancien président du RPG fustige entre autres Nicolas Sarkozy, qui a traité François Hollande de "menteur", Claude Guéant, qui a affirmé que le FN était "nationaliste et socialiste" ou encore Jean-Luc Mélenchon, qui considère Marine Le Pen comme une "semi-démente".

Son propre camp aussi

Il cite aussi ceux qui ironisent sur l'accent d'Eva Joly, voire son physique ce qui "n'est sans doute pas un bon moyen de s'opposer à ses idées si on les juge inopportunes".

Jean-Michel Baylet s'en prend également à son propre camp, outré que Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande, ait qualifié Nicolas Sarkozy "d'hybride de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine" dans un communiqué. "Je crois, pour ma part, qu'il y a suffisamment de reproches fondés à formuler sur le bilan du président sortant et sur le projet du candidat pour ne pas se laisser aller à de tels débordements. "

"Faire honneur à la République"

Des reproches formulés lors d'une réunion de l'état-major de campagne, et finalement compilés par écrit dans une tribune, que tous les grands journaux nationaux ont refusée, selon les informations du Buzz politique d'Europe 1.

Dans ce texte, il en appelle "à tous les protagonistes de l'élection présidentielle pour qu'ils maintiennent le débat public à un niveau qui corresponde à l'attente des Français". Il est important, à ses yeux, de savoir "garder tenue et retenue pour faire honneur à la République".

Un appel au calme à l'allure prémonitoire, publié quelques heures avant que Nicolas Sarkozy ne se fasse huer par des opposants jeudi à Bayonne.