Alerte à la bombe signée "AZF" sur une voie SNCF

  • Copié
Administrator User , modifié à
La circulation ferroviaire a été interrompue mardi matin sur la ligne Bordeaux-Lyon. Un courrier anonyme signé du sigle du mystérieux groupe "AZF" annonçait qu'une bombe avait été posée sur le viaduc d'une voie SNCF de la Creuse. Des vérifications sont en cours "par précaution".

Ni les autorités judiciaires ni la police ne prennent l'affaire au sérieux mais la circulation ferroviaire a été interrompue mardi matin sur la ligne Bordeaux-Lyon. Décision prise à la suite d'un courrier anonyme signé du mystérieux groupe "AZF" qui avait fait parler de lui en 2004. La lettre annonçait qu'une bombe avait été posée sur le viaduc d'une voie ferrée de la Creuse. La SNCF a dépêché des équipes pour effectuer des vérifications. Le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'affaire et a envoyé la gendarmerie et des équipes de déminage sur place, à Busseau-sur-Creuse. "Rien n'indique qu'il s'agisse du groupe AZF", a cependant expliqué un haut magistrat parisien. Le courrier, reçu par un chef de gare de la Creuse et constitué de lettres découpées dans des journaux, ne présente aucune ressemblance, ni dans la forme ni dans la phraséologie, avec les précédents courriers envoyés en 2004 par le "vrai" groupe AZF. En 2004, ce groupe se faisant appeler "AZF" avait exercé un chantage à l'attentat contre des trains. Sur ses indications, un engin explosif avait été découvert le 21 février 2004, sous une voie TGV près de Limoges, en Haute-Vienne. Une autre bombe avait été découverte le 24 mars 2004 sur une voie ferrée près de Troyes, dans l'Aube. Le groupe réclamait une rançon. Après des échanges via des petites annonces de presse avec la police, il avait mis fin à son chantage puis l'avait repris en mars 2005 dans deux lettres de menaces adressées à l'Elysée et au ministère de l'Intérieur. AZF réclamait quatre millions de dollars et un million d'euros et menaçait de passer à l'action en mai 2005. Aucune suite n'a été donnée à ces menaces. En avril 2006, un engin explosif artisanal d'un type différent des premiers, ayant visiblement fait long feu, a été découvert sur la ligne TGV Paris-Nantes, près d'Angers (Maine-et-Loire). Mais aucun rapprochement n'a pu être effectué avec les affaires de 2004.