Airbus économiserait 300 millions d'euros en 2007 avec "Power 8"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Airbus devrait atteindre ses objectifs d'économies de coûts définis dans le cadre du plan "Power 8" pour cette année, soit environ 300 millions d'euros, selon Louis Gallois, président d'Airbus.

Louis Gallois a le sourire. "Nous sommes totalement en ligne avec nos objectifs de "Power 8" pour cette année, soit environ 300 millions d'euros, un chiffre calculé sur la base des comptes 2006", a déclaré celui qui est également co-président d'EADS lors d'un séminaire de presse organisé vendredi par le groupe européen d'aéronautique, de défense et d'espace, et sous embargo jusqu'à samedi. "Cela ne veut pas dire que cela se traduira par un gain de 300 millions d'euros sur le résultat opérationnel puisque dans le même temps, il y a la montée en charge des frais de recherche et technologie et le dollar qui baisse par rapport à l'euro", a-t-il ajouté avant l'ouverture lundi du salon aéronautique du Bourget. Elaboré dans la foulée des retards de deux ans de l'A380, le très gros porteur d'Airbus, le plan "Power 8", dévoilé fin février, prévoit notamment la suppression de 10.000 emplois chez Airbus et ses sous-traitants. Il doit générer 2,1 milliards d'euros de contribution annuelle au niveau du résultat d'exploitation (Ebit) à partir de 2010 et 5 milliards d'euros supplémentaires de trésorerie cumulée de 2007 à 2010. Louis Gallois a une nouvelle fois rappelé que ces objectifs avaient été élaborés sur la base de 1,35 dollar pour un euro et a ajouté que l'avionneur devrait prendre des mesures supplémentaires en cas de nouvelle glissade du billet vert. Rappelant que la hausse de l'euro pénalisait l'industrie aéronautique européenne, Louis Gallois a appelé les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) et les politiques à s'exprimer sur ce sujet. "Je ne veux faire chanter personne mais je dis les choses comme elles sont : une hausse de dix centimes (de l'euro) équivaut à un manque à gagner d'un milliard d'euros (pour Airbus). La force de l'euro est le reflet des forces du marché. Mais les banquiers centraux, les politiques pourraient donner leur avis sur la force de la monnaie, ce qui pourrait avoir une certaine influence", a déclaré Louis Gallois. Réagissant aux propos de James McNerney, P-DG de Boeing, qui a dit ignorer ce que sera l'Airbus A350 XWB, le concurrent de l'avionneur européen pour le Boeing 787, Louis Gallois a assuré que l'appareil était "complètement défini". "L'A350 est complètement défini, les performances de l'avion sont définies, le nombre de sièges est défini (...) Si James McNerney veut des renseignements, je peux lui fournir les mêmes que ceux que je donne aux clients", a-t-il déclaré. Comme Airbus a engrangé deux fois moins de commandes que Boeing depuis le début de l'année, l'avionneur européen voudra sûrement frapper un grand coup dans ce domaine au Bourget. Dans cette guerre d'annonces entre les deux avionneurs, la bataille entre l'A350 XWB et son concurrent le Boeing 787, qui connait un succès commercial inédit, sera particulièrement suivie.