Accord EELV : Hollande fera le tri

François Hollande a rappelé que l'accord signé avec Europe-Ecologie-Les Verts ne le fagocitait pas
François Hollande a rappelé que l'accord signé avec Europe-Ecologie-Les Verts ne le fagocitait pas © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Le candidat PS a indiqué qu'il n'appliquerait pas en totalité l'accord le liant aux écologistes.

C'est un nouveau coup de canif dans l'accord conclu avec les Verts. Attaqué depuis la semaine dernière par la majorité sur la remise en cause du droit de veto aux Nations unies prévue dans le texte, François Hollande a affirmé lundi sur BFMTV-RMC qu'il n'appliquerait pas tout l'accord liant son parti et EELV.

"Tant que je serai dans la situation d'exercer la responsabilité de mon pays si les Français me la confient, il n'y aura pas de remise en cause du droit de veto, de remise en cause unilatérale du droit de veto", a affirmé François Hollande tout en concédant que l'ONU devait "évoluer". "Il y a une réflexion qui peut être engagée, une gouvernance mondiale", a ajouté le candidat socialiste à la présidentielle.

D'abord le projet socialiste

Pour justifier ce rétropédalage en règle, le candidat socialiste à la présidentielle, a mis en avant "le respect" qu'il se devait d'afficher face au projet socialiste. "Je dois être attentif à donner une identité claire à ma campagne", a-t-il plaidé. "Je ne suis pas le candidat d'un parti, je suis le candidat déjà devant les Français, pour qu'il y ait un rassemblement. Je suis socialiste, je défends des idées qui sont inspirées par le Parti socialiste. Mais j'aurai à rassembler les Français plus largement", a martelé François Hollande.

Ce point de l'accord, signé dans la douleur entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts, prévoit la mise en place "d'un siège européen" et non la perte de celui de la France, "même si le cumul semble improbable" , écrit dans son édition de lundi le journal Le Monde.

Le "oui mais" sur l'accord

Pour autant, le leader du Parti socialiste semble assumer cet accord signé dans la douleur avec les écologistes. "Cet accord, il existe", a rappelé le candidat sur BFMTV-RMC. "C'est un accord entre partis, moi je suis candidat à la présidence de la République", a cependant nuancé François Hollande en précisant que le texte n'aurait pas de conséquences sur la campagne. "Il existe. Il y a des divergences qui demeurent, notamment sur le nucléaire, il y a des convergences", a-t-il conclu.

Mais, de leur côté, les écologistes restent fermes sur ce point du texte. La candidate EELV, Eva Joly, a souligné que le droit de veto de l'ONU était "un privilège dépassé, réservé à quelques pays". Cette divergence de point intervient après le couac sur le dossier nucléaire.