A l’Otan, Hollande fuit la presse

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Antonin André, envoyé spécial au Pays de Galles et , modifié à
En déplacement officiel au Pays de Galles, le président français fait tout pour éviter de s’exprimer.

L’INFO. Les ennuis s'amoncellent pour François Hollande. Le livre de Valérie Trierweiler, sorti jeudi, s'arrache sur Internet et en librairie. Il y a aussi ce sondage TSN Sofrès pour le Figaro Magazine qui montre que désormais seulement 13% des Français lui font confiance, du jamais vu pour un président. Sans oublier, jeudi toujours, le départ du gouvernement du secrétaire d'état au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, qui ne déclarait pas ses revenus depuis plusieurs années. François Hollande, qui assiste vendredi au sommet de l'Otan au Pays de Galles ne réagit pas à ce déferlement de mauvaises nouvelles et évite soigneusement la presse.

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L’heure est au secret. Pour s’assurer que la presse sera mise de côté, le conseiller en communication du président, Gaspard Gantzer a été dépêché en urgence au Pays de Galles. D’habitude il ne quitte jamais la France et seule la cellule diplomatique accompagne François Hollande. Mais verrouiller l’accès au chef de l’Etat est devenu une obsession chez ses conseillers. Jeudi, la déclaration présidentielle a été préparée dans le plus grand secret. Seuls deux journalistes choisis par l’Elysée y ont été conviés.

La conférence de presse annulée ? Demander comment François Hollande vit ce moment de tourmente et un malaise apparait immédiatement. "Je ne m’aventurerai pas à commenter", élude un haut diplomate. Un autre membre de  la délégation assure que "le président est là où il doit être : à sa tache". Dans ce type de sommet, François Hollande a l’habitude d’organiser une conversation informelle avec les journalistes. Cette fois, il reste inaccessible. Et la conférence de presse de clôture, prévue au programme, n’aura peut-être pas lieu non plus, "pour des raisons d’agenda"…

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