A Quimper, Hollande se voit "gagner"

François Hollande a lancé sa campagne du second tour à Quimper, où il a donné un meeting lundi.
François Hollande a lancé sa campagne du second tour à Quimper, où il a donné un meeting lundi. © REUTERS
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avec AFP
Le candidat a choisi de donner son premier meeting de l'entre-deux tours en Bretagne.

François Hollande a lancé sa campagne du second tour. C’est à Quimper, dans le Finistère, qu’il a choisi de le faire lundi, au lendemain du premier tour. Sur la place de la mairie, sur une scène couverte, le candidat socialiste a exprimé sa "gratitude" : "si je suis sorti en tête du scrutin pour le premier tour de l’élection, j’ai fait mes comptes et mes calculs, c’est grâce à la Bretagne". Pour François Hollande, ce déplacement est un peu un retour aux sources : "Quimper et Lorient, ça a été le début de mon parcours politique", en 1985, quand François Hollande, avec d'autres, avait lancé un appel "transcourants".

Hollande remercie la Bretagne :

              

Devant "au moins 2.500 personnes", selon Le Télégramme, François Hollande a évoqué François Mitterrand, rappelant que l’un des objectifs du premier tour était de faire mieux que lui en 1988. "Nous avons même, j’espère qu’il ne m’entend pas, fait mieux que lui en 1981", a lancé François Hollande, ajoutant : "26% contre 28,5. Il était second, nous sommes premiers. Il avait gagné, alors nous allons gagner l’élection présidentielle".

Pas d’ouverture prévue

François Hollande a aussi affirmé qu’il n’allait "pas pratiquer l’ouverture". "Vous avez vu ce que c’est devenu ! Ils sont même revenus ! Enfin pas tous, on en a laissés qu’on ne voulait pas", a-t-il ironisé, en référence aux ex-ministres de Sarkozy venus de la gauche, Martin Hirsch et Fadela Amara, qui ont appelé à voter Hollande, alors que l’ex-PS Eric Besson ne l’a pas fait. "Nous avons suffisamment de talents et notamment ici en Bretagne, pour constituer des gouvernements", a ajouté François Hollande.

Le candidat a également répondu, en creux, à l’annonce de Nicolas Sarkozy sur le 1er mai, disant qu’il n’entendait pas faire de cette date "une fête des uns contre les autres". "Je n’oppose pas les Français entre eux", a martelé le député de Corrèze, énumérant, à l’avance, les arguments que son adversaire pourrait utiliser contre lui dans le débat d’entre-deux tours.

"Vents mauvais du vote extrême"

Au programme, prévoit-il, l’immigration, le nucléaire et l’économie. "Il dira que nous voulons mettre l’économie par-dessus tête, c’est déjà fait, que nous avons l’intention de vider les caisses. Mais de quelles caisses parle-t-il ? Il n’y a plus rien dans la caisse !".

François Hollande a aussi lancé un appel aux électeurs emportés par "les vents mauvais du vote extrême", qu’il "convient d’aller chercher" et d’"entendre". Le candidat a d’ailleurs prévenu qu’il irait dans les jours à venir "dans d’autres régions où les résultats sont plus difficiles", pour s’adresser aux électeurs qui ont "exprimé des colères". Ses stratèges ont donc repensé ses déplacements et dès mardi, François Hollande ira dans l'Aisne, où Marine Le Pen dépasse les 20%, comme en Picardie, dans le Nord-Pas de Calais et l'Est, autant de régions que le candidat veut désormais cibler avant le second tour.