Eric Ciotti 1:22
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Manon Fossat , modifié à
Invité de Sonia Mabrouk sur Europe Matin lundi, le député des Alpes-Maritimes et prétendant à l'investiture LR pour l'élection présidentielle, Éric Ciotti, est revenu sur les attentats du 13-Novembre à Paris, deux jours après la date anniversaire des attaques. Il a notamment pointé du doigt la "responsabilité collective" des dirigeants de l'époque.

Fermeté sur le fond, courtoisie sur la forme, les cinq prétendants LR à l'investiture pour la présidentielle ont vanté leurs solutions sur l'immigration et la sécurité dimanche soir, dans l'espoir de se démarquer à l'approche du congrès qui désignera le candidat de droite. Parmi eux, Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes. Invité sur Europe Matin lundi, il est notamment revenu sur cette question des frontières et plus précisément sur les attentats du 13-Novembre 2015 à Paris, quelques jours après la date anniversaire et les commémorations en hommage aux victimes des attentats. Il a estimé que les responsables politiques au pouvoir à ce moment-là ont "une responsabilité" dans ces attaques. 

L'ouverture généralisée des frontières, "une erreur tragique"

"Il y a une responsabilité collective des dirigeants français au pouvoir à l'époque et même au niveau européen, d'avoir laissé rentrer avec une naïveté incroyable des flux migratoires massifs sans aucun contrôle", a-t-il affirmé. "Je l'avais dit à l'époque, l'ouverture généralisée des frontières fût une erreur tragique."

Pour le candidat à l'investiture LR, la justice "fait son travail" avec le procès ouvert depuis le 8 septembre et qui doit durer près de neuf mois. "Il y a aussi une responsabilité politique quand on fait le choix d'ouvrir les frontières, de ne pas les contrôler et de les abolir avec une naïveté déconcertante, et bien on en paye le prix", a-t-il poursuivi. "Et ça je l'assume et je le revendique."

Ciotti pas indigné par la sortie de Zemmour

Éric Ciotti n'a en effet pas voulu condamner les propos d'Éric Zemmour sur François Hollande samedi devant le Bataclan. Le polémiste a accusé l'ex-président d'avoir pris une "décision criminelle" en laissant les frontières ouvertes. "Être président de la République, ce n'est pas seulement organiser des marches blanches, c'est protéger les Français quand on leur fait la guerre", a lancé Éric Zemmour. Pour le député des Alpes-Maritimes, le polémiste était dans son droit en allant se recueillir. "Je n'ai pas à juger. Qu'est-ce qui est indigne là dedans ?", a-t-il interrogé.

 

L'ancien président François Hollande a justement été cité comme témoin par une association de victimes au procès des attentats du 13-Novembre et a témoigné à la barre le mercredi 10 novembre. Il a notamment justifié sa politique étrangère au Moyen-Orient et a explicité les décisions prises "lors de cette nuit funeste", mais aussi celles des mois qui l'ont précédée et suivie.

Enfin, si Éric Ciotti n'a pas blâmé les propos d'Éric Zemmour, il a par ailleurs fustigé ceux de Raquel Garrido, de la France insoumise, qui a affirmé que les familles de victimes étaient sur "le chemin de la réconciliation avec les terroristes eux-mêmes". "C'est insupportable, honteux et indigne. Il y a eu une jeunesse fauchée et l'extrême gauche vient nous parler de réconciliation avec ceux qui veulent nous abattre", a-t-il dénoncé avant de l'accuser d'être "complaisante avec le terrorisme islamiste".