Tirs de mortiers sur les forces de l'ordre dans plusieurs villes : un scénario qui inquiète à l'approche du Nouvel An
Le 22 décembre à Meaux, des forces de l’ordre en patrouille ont reçu des tirs de mortiers d’artifice sur leur véhicule. Mêmes incidents à Mantes-la-Jolie puis à Strasbourg, dans la nuit de vendredi à samedi. Ces scénarios qui semblent être une compétition aux meilleures incivilités, n’annoncent rien de bon à l’approche du nouvel an.
C'est l'une des soirées les plus attendues de l'année, mais aussi l'une des plus redoutées par les forces de l'ordre : la soirée du Nouvel An. L'an dernier, 90.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés partout sur le territoire, 490 interpellations ont été recensées. Et à l'approche de l'événement, les incivilités, les agressions envers les policiers inquiètent.
Un même mode opératoire
Le 22 décembre, à Meaux, des forces de l'ordre en patrouille ont reçu des tirs de mortier d'artifice sur leurs véhicules. Rebelote à Mantes-la-Jolie, puis Strasbourg dans la nuit de vendredi à samedi. À chaque fois, le même scénario se répète et cela n'augure rien de bon avant la Saint-Sylvestre.
À chaque fois, c'est en effet le même mode opératoire : des jeunes hommes cagoulés dans des vidéos tirent sur des policiers avec des mortiers d'artifice. Des incivilités violentes en accélération avant le Nouvel an, confie Axel Ronde, porte-parole CFTC Police.
"Les fonctionnaires de police sont attaqués. De plus en plus, nous faisons face à des hordes d'individus qui ne veulent finalement que le chaos. Ce n'est pas parce que c'est interdit qu'ils ne vont pas continuer à essayer de s'alimenter en feux d'artifice", explique-t-il.
Une période propice aux violences urbaines
Et cette scène laisse présager le pire pour la nuit du 31 décembre au 1ᵉʳ janvier, où les forces de police sont fréquemment acculées. "Nos craintes, c'est que ça commence alors que les festivités du Nouvel an n'ont pas encore commencé. Nouvel-An, c'est une période propice à des violences urbaines, donc nous attendons bien évidemment un déploiement massif de forces de l'ordre", conclut le porte-parole.
Le mot d'ordre : limiter les débordements et la casse. L'année dernière, les 90.000 policiers qui couvraient l'ensemble du territoire français étaient équipés avec des hélicoptères et drones et des CRS en renfort.