«Les gens pensaient que ça faisait partie du spectacle» : L’humoriste Constance revient sur son craquage sur scène
L’humoriste Constance a raconté au micro d’Europe 1 son craquage sur scène en plein spectacle . Invitée dans l’émission Culture Médias, elle explique que "les gens pensaient que ça faisait partie du spectacle".
La santé mentale n'est pas à prendre à la légère. Invitée dans l’émission Culture Médias animée par Thomas Isle, l’humoriste Constance est revenue sur un craquage sur scène survenu en plein spectacle. La jeune femme a l’habitude de bousculer, de provoquer, de faire rire. Un soir, en pleine représentation, la frontière entre le spectacle et la réalité s’est brutalement estompée. Ce que le public a d’abord cru être un moment de jeu de scène bouleversant était bien réel. Constance avait été prise d’une crise d’angoisse en direct. "Je me suis retrouvée sur scène et je n’avais plus rien à commander. J’étais au commande d’un truc qui ne réagissait plus du tout. Et je me suis effondrée. D’abord, je suis tombée par terre, j’ai éclaté en sanglots… et les gens pensaient que ça faisait partie du spectacle", a-t-elle relaté.
"Ils m’ont tuée"
Derrière cette scène se cache une vérité bien plus sombre. Diagnostiquée bipolaire, Constance découvre à ses dépens ce que le monde du spectacle révèle. La pression, l’exigence de perfection, les cadences imposées par les producteurs… elle a fini par lâcher. "Ce métier est horrible. Je n’y arrive plus. Ils m’ont tuée", avait-elle dit ce soir-là devant son public pensant qu’ils assistaient au spectacle et non à la réalité de sa vie. "Si ça se trouve, je vais me suicider ce soir", avait-elle déclaré brutalement sur scène.
Constance a été frappée par l’accueil du public qui n’a pas demandé à être remboursé mais au contraire a montré son soutien en lui glissant des petits mots "d’une gentillesse infinie", a-t-elle qualifié. Aujourd’hui, Constance continue de monter sur scène, mais voit les choses autrement. Elle a appris à poser ses limites, à reconnaître les signaux d’alerte, à ne plus se laisser presser jusqu’à l’épuisement. "Il y a eu tout un travail à faire pour pouvoir continuer ce métier d’une manière positive", a-t-elle expliqué avec fierté.