Un nouveau lanceur d’alerte étrille Facebook sur sa lutte contre la désinformation

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Louise Bernard avec Alexis Patri
Selon une information de nos confrères américains du "Washington Post", un nouveau lanceur d'alerte, ancien employé de Facebook, dénonce les pratiques du réseau social. Des révélations faites à l'autorité boursière américaine et qui interviennent après les informations dévoilées par l'ancienne salariée Frances Haugen.

Le groupe Facebook (Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp) est à nouveau dans la tourmente. Après Frances Haugen, dont le témoignage a plongé le groupe dans une tempête médiatique et politique, c’est au tour d'un autre ex-employé de dénoncer les pratiques du réseau social. D'après une information de nos confrères américains du Washington Post, cette nouvelle source aurait livré son témoignage à la SEC, l'autorité boursière américaine. L'ancien employé reproche à Facebook d'avoir privilégié les profits plutôt que la modération des contenus problématiques. 

De nouvelles fuites à venir

Il aurait ainsi dénoncé le comportement de managers, qui minaient les efforts de lutte contre la désinformation, de peur de froisser Donald Trump ou de moins intéresser les utilisateurs. En parallèle, les médias américains ont publié tout le week-end d'autres documents internes révélés par la lanceuse d'alerte Frances Haugen. En 2020, Facebook aurait eu conscience de la radicalisation de nombreux utilisateurs, et du flot de désinformation en lien avec l'élection présidentielle. Sans pour autant réagir. 

Facebook a publié un communiqué pour rappeler ses lourds investissements dans la lutte contre la désinformation. Pas sûr que cela soit suffisant, car les révélations pourraient bien continuer. D'après un autre média américain, The Information, une dizaine d'organisations de presse s'apprêtent à publier d'autres documents de lanceurs d’alerte.