TV5 Monde : les syndicats dénoncent un "plan social" et lancent une grève

Le logo de TV5 Monde.
Le logo de TV5 Monde. © AFP
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Europe1.fr avec AFP
Les syndicats SNJ et Force Ouvrière craignent que la réorganisation de la rédaction ne cache en réalité "un plan social déguisé".

Deux syndicats de journalistes de la chaîne TV5 Monde ont fait voter une grève de 48 heures, dimanche et lundi, pour dénoncer le plan stratégique de réforme de la chaîne, derrière lequel selon eux se cache un "plan social déguisé".

Le SNJ et Force Ouvrière dénoncent la réorganisation annoncée. À l'issue de deux assemblées générales, 81 personnes sur une centaine de journalistes et personnels ont voté la grève, selon un communiqué de ces syndicats. D'après le SNJ et Force Ouvrière, "la direction a refusé toute négociation" avec eux. Celle-ci n'était pas joignable pour une réaction. "Les salariés grévistes, permanents et précaires, dénoncent un plan social déguisé derrière la réorganisation annoncée de leur rédaction : l'objectif affiché est de faire plus avec moins, tout en répondant à l'impératif pour la chaîne de réussir sa révolution numérique", affirme le communiqué.

La question des correspondants étrangers. Les syndicats dénoncent notamment le fait que la réorganisation se fait "sur le dos des journalistes permanents de TV5 Monde, qui touchent déjà les salaires parmi les plus bas" dans l'audiovisuel public. Ils s'inquiètent du risque que les pigistes soient "éjectés".

"Les correspondants en particulier en Afrique, sont absolument indispensables à TV5 Monde. Ces correspondants, qui envoient images et sujets depuis des terrains difficiles ou dangereux, pour des montants en deçà de toutes les grilles tarifaires en vigueur dans l'audiovisuel public, sont poliment appelés à créer des 'sociétés de production' sous peine d'être remerciés. En perdant leur statut de salarié, ces journalistes perdront leur protection sociale, la carte de presse, mais également leur protection vis-à-vis des gouvernements des pays dans lesquels ils exercent", s'inquiètent les organisations syndicales.