CSA 1:02
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Alexandre Chaveau, édité par Mélanie Faure , modifié à
Valérie Pécresse a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour dénoncer la longue prise de parole d'Emmanuel Macron. Mercredi, le chef de l'Etat sera à 21H sur TF1 pour une apparition qui, pour certains, a des airs de campagne présidentielle. Ancien responsable du CSA, Grégoire Weigel revient sur le champ d'action de l'autorité indépendante de régulation des médias audiovisuels.

Mercredi, à 21 heures, Emmanuel Macron s'adressera aux Français. Un long entretien de deux heures sur TF1 à une heure de grande écoute qui, pour certains, a des allures de campagne déguisée. Valérie Pécresse, en campagne sous l'étiquette des Républicains a saisi le CSA. La Présidente de la région Île-de-France demande le décompte de son temps de parole. Le seul hic ? Emmanuel Macron n'est officiellement pas candidat à sa succession à l'Elysée.

Grégoire Weigel a été responsable du Conseil supérieur de l'audiovisuel, autorité publique indépendante qui régule les médias audiovisuels. Au micro d'Europe 1, il explique pourquoi le CSA est dans une impasse : "C'est une posture, évidemment. Ils font tous de la politique. C'est normal, ce n'est pas choquant. Mais je me mets à leur place. Emmanuel Macron fait un grand show. Les médias eux-mêmes ne savent pas combien de temps ça va représenter au final, comme décompte pour Emmanuel Macron et donc pour l'exécutif, mais ça va être gigantesque."

La question d'équité

Grégoire Weigel ajoute : "Et ce temps, il ne pourra jamais être rendu aux autres candidats alors que si on était dans une période de décompte des candidats, c'est l'équité qui s'appliquerait. Et naturellement, Valérie Pécresse et les autres auraient sans doute eu plus de temps qu'ils ne vont l'avoir aujourd'hui, puisqu'on entrera en période électorale qu'au 1er janvier."