Schrameck (CSA) : "La très grande majorité des signalements ne débouchent pas sur des procédures"

Olivier Schramek 1280
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R.Da. , modifié à
Le président du CSA a tenu à rappeler sur Europe 1 le fonctionnement de l’organisme, alors que l'animateur Thierry Ardisson reproche à l'instance de s'appuyer sur un système de délation. 
INTERVIEW

Le geste de Laurent Baffie à l'égard de Nolwenn Leroy sur le plateau de Salut les Terriens le 23 septembre l'humoriste avait relevé la jupe de la chanteuse - a déclenché l'ire de nombreux spectateurs et provoqué la saisine du Conseil supérieur de l'audiovisuel. "Cette affaire est examinée en ce moment", a confirmé vendredi, au micro de Village Médias sur Europe 1, Olivier Schrameck, le président du CSA.

Un système de dénonciations ? Il a également tenu à répondre à l'animateur Thierry Ardisson, qui s'est indigné dans TVMag contre un "système de dénonciation anonyme". "On se croirait en 1942, époque où les Français avaient une fâcheuse tendance à dénoncer", a-t-il commenté. "Si nous devions nous fonder sur nos propres forces pour observer tous les programmes – 245 télévisions, 27 chaînes hertziennes et 1.000 radios – nous ne pourrions pas répondre à nos missions. Nous avons besoin aussi de savoir ce que d'autres ont vu mais ça ne détermine pas notre position", a expliqué Olivier Schrameck.

Mais "le fait que nous soyons avertis ne déclenche rien, c'est une information", précise-t-il. "Si elle nous parait constitutive de ce qui pourrait être une anomalie grave, alors nous étudions le cas. Mais dans la très grande majorité des cas les signalements ne débouchent pas sur des procédures et encore moins sur des sanctions", explique Olivier Schrameck.

Un organisme indépendant. Alors que Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, avait réclamé une procédure après le traitement réservé à Sandrine Rousseau, en prise avec un débat particulièrement houleux face à Christine Angot lors de son passage dans On n'est pas couché le 7 octobre, Olivier Schrameck a tenu à réaffirmer l'indépendance du CSA. "Je lui ai répondu personnellement alors qu'elle s'est adressée à moi par tweet, pour lui rappeler qu'il n'appartient pas à un membre du pouvoir exécutif d'adresser des ordres à un organisme indépendant", a-t-il indiqué.