"Queendom" : la scène drag-queen parisienne à l'honneur sur France Télévisions

  • Copié
Charles Decant, avec Alexis Patri
France Télévisions met en ligne dimanche, sur sa chaîne numérique Francetv Slash, le documentaire "Queendom, 3 histoires drag". Il suit trois artistes drag-queens, Shigo LaDurée, Le Filip et Cookie Kunty, bien connues dans la scène queer parisienne. Les co-réalisateurs, Marco Novoa et Simon Vivier racontent leur documentaire dans "Culture Médias", vendredi.

C'est un documentaire sur les drag-queens très éloigné de la téléréalité à succès Rupaul's drag race que diffusera Francetv Slash dimanche. Il s"appelle Queendom, 3 histoires drag et suit trois artistes drag-queens parisiennes : Le Filip, Shigo LaDurée et Cookie Kunty. Trois figures emblématiques bien connues des nuits queer de la capitale. Interrogés vendredi par Culture Médias, les deux co-réalisateurs, Marco Novoa et Simon Vivier expliquent avoir choisi ces artistes comme point de départ pour éviter de tomber dans un format trop classique.

"Ce qui était important pour nous, c'était de ne pas faire un documentaire très explicatif, très pédagogique ou très attendu sur l'histoire du drag. Faire 'Le drag pour les nuls' ne nous intéressait pas", prévient Marco Novoa. "Ce qui nous intéressait, c'était de suivre trois personnages qui étaient dans la scène drag française. On voulait faire découvrir cette scène à travers eux."

Du Covid-19 dans les paillettes 

Au-delà des apparences de spectacle et de paillettes, les réalisateurs ont voulu exploré la dimension politique du drag. "On voulait montrer ce que c'est que faire du drag aujourd'hui en France : à quoi on renonce, à quoi on s'expose", explique Simon Vivier.

Queendom est un documentaire à l’esthétique très soignée. Là encore, les deux co-réalisateurs ont essayé de s'éloigner des codes traditionnels des reportages sur ce sujet. Mais le documentaire a également évolué, à cause du Covid-19. "La pandémie était aussi l'occasion de parler de précarité", explique Marco Novoa. "Ces artistes évoluent sans couverture sociale, sans chômage et sans statut particulier". 

Le documentaire montre donc comment les drag-queens, dont ce n'est presque jamais l'unique métier en France, se débrouillent pour faire vivre leur passion, à une époque où aucun spectacle ni animation de soirée n'est possible. .