Préavis de grève mercredi à France Télévisions "pour l'honneur du service public"

Les syndicats dénoncent également une "stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l'État en personne".
Les syndicats dénoncent également une "stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l'État en personne". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les syndicats de France Télévisions, qui craignent "une asphyxie de l'entreprise, ainsi qu'un démantèlement partiel", ont déposé un préavis de grève pour la journée du 13 décembre.

Les syndicats CGT, FO et SNJ de France Télévisions ont déposé un préavis de grève de 24 heures pour mercredi 13 décembre "contre la situation dramatique que les salariés risquent d'affronter" et "pour l'honneur du service public", selon un communiqué.

"L'État et la présidence de France Télévisions préparent une asphyxie de l'entreprise". "Au prétexte d'économies à réaliser, l'État et la présidence de France Télévisions préparent une asphyxie de l'entreprise, ainsi qu'un démantèlement partiel", déplorent les organisations syndicales. La présidente du groupe audiovisuel public Delphine Ernotte doit présenter le 21 décembre un vaste plan de réduction des dépenses d'environ 50 millions d'euros, passant notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite.

Macron également critiqué pour ses propos. Les syndicats dénoncent également une "stratégie de dénigrement de France Télévisions assumée par le chef de l'État en personne". Des propos tenus par Emmanuel Macron devant des députés de la commission des Affaires culturelles lundi soir et rapporté par L'Express ont fait polémique. Selon L'Express, le président aurait notamment dit que l'audiovisuel était "la honte de la République", une formule démentie formellement par l'Élysée et par des élus LREM, qui ont toutefois reconnu qu'Emmanuel Macron avait fait "un constat sévère" sur "la gouvernance" de l'audiovisuel public.

Vote de confiance le 12 décembre. La Société des journalistes (SDJ) de France 2 a parallèlement appelé les rédactions nationales du groupe (France 2 et 3, franceinfo et franceinfo.fr) à une assemblée générale commune lundi 11 à 15 heures. "Notre objectif : préserver une information de service public, en toute indépendance. L'info de bonne qualité nécessite du temps, de l'investissement, des moyens humains", a tweeté la SDJ, qui organisera le lendemain, mardi 12 décembre, le vote sur la confiance accordée - ou non - à la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte.