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Alexis Patri
Le chef triplement étoilé Guy Savoy était l'invité d'Anne Roumanoff pour son livre "Soupes de printemps". Selon lui, les émissions télé de cuisine à succès ont des effets plus que positifs sur la nouvelle génération de jeunes désireux d'intégrer le monde de la gastronomie. Guy Savoy a participé cette année pour la première fois à "Top chef".
INTERVIEW

Il aura fallu attendre la 12e saison de Top chef pour voir Guy Savoy participer à une émission télé de cuisine. Le chef triplement étoilé pense pourtant le plus grand bien de ces programmes, et notamment du nouveau public qu'elles attirent désormais vers les métiers de la gastronomie. C'est ce qu'il explique au micro d'Anne Roumanoff dans l'émission Ça fait du bien, où il était invité pour présenter son nouveau livre de recettes, intitulé Soupes de printemps. "Ces émissions ont désinhibé des adolescents qui n'osaient pas dire qu'ils voulaient cuisiner", observe Guy Savoy. "Mais elles ont surtout attiré vers nos métiers de nouveaux profils."

Et ces nouveaux profils sont surtout des jeunes très motivés, estime-t-il. "Je trouve que la génération qui arrive, les 18-25 ans, sont des travailleurs acharnés", se réjouit le chef cuisinier. "Je pense que les émissions de cuisine y sont pour quelque chose". Selon lui, ces émissions ont permis de faire naître des passions, voire des vocations. "Avec ces émissions, il y a une image qui s'est créée autour des métiers de la cuisine. Elles sont une manière de les promouvoir, je pense que cela doit libérer."

Une génération freinée par la crise sanitaire

Si Guy Savoy parle "des métiers de la cuisine", c'est qu'il inclut dans cette expression tout un artisanat. "C'est ce que j'appelle l'artisanat du concret et des gestes, parce qu'on est des métiers plus gestuels que manuels", précise le cuisinier. Un geste qui, malgré la grande motivation des apprentis, est devenu très difficile à transmettre à cause du Covid-19

"Nos étudiants à nous s'appellent des apprentis et des stagiaires. Et ils sont pénalisés en ce moment car ils ont besoin d'être en immersion totale. Ils ont besoin d'avoir les maîtres d'apprentissage autour pour apprendre à maîtriser ces gestes", insiste Guy Savoy. Et la solution à ce problème est, selon lui, toute trouvée : "Il faut rouvrir les restaurants !"