Les journalistes du site de jeux vidéo «Gamekult» sommés de quitter leurs postes sans préavis

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Louise Bernard, avec Ophélie Artaud
Alors qu'il y a quelques jours, la quasi-totalité de la rédaction de Gamekult spécialisée dans les jeux-vidéo annonçait son départ. La raison ? L'arrivée d'un nouvel actionnaire, Reworld Media. Les journalistes ont été priés de quitter la rédaction en vitesse ce lundi. S'ils ont décidé de prendre la clause de cession, liée au changement de propriétaire du média, ils devaient conserver leurs postes jusqu'au 7 décembre prochain. 

Il y a quelques jours, les journalistes du site spécialisé dans les jeux-vidéo Gamekult ont annoncé via un communiqué sur Twitter le départ de la quasi-totalité de leur rédaction à compter du 7 décembre. Une décision prise après l'arrivée du nouvel actionnaire Reworld Media, dont les pratiques font les gros titres et ont déjà poussé de nombreux journalistes au départ dans d'autres rédactions dont il a fait l'acquisition.

Mais moins d'une semaine plus tard, impossible pour les journalistes de Gamekult d’écrire sur le site internet et surtout de faire leur dernière émission, celle des adieux à leurs lectrices et lecteurs et impossible de remettre les pieds tout court dans la rédaction. Le journal Libération raconte que les journalistes ont été priés de faire leurs cartons en vitesse plus tôt que prévu, ce lundi.

Dispensés de préavis

La quasi-intégralité de cette rédaction a décidé de partir suite à un changement d’actionnaire. Mais, alors qu'ils devaient continuer de travailler jusqu’au 7 décembre, ils ont finalement été dispensés de leur préavis. 

Quelques jours avant, ils avaient consacré une émission entière sur Twitch pour annoncer et expliquer les raisons de ce départ collectif. Ils l’avaient fait avec beaucoup de prudence, même si les spectateurs avaient compris, entre les lignes, qu’ils craignaient pour leur indépendance éditoriale. 

 

C'est l'une des raisons qui a poussé les journalistes à prendre cette clause de cession, un dispositif est prévu en cas de changement de propriétaire d'un média, qui permet aux journalistes de prendre l’initiative de la rupture de leur contrat de travail et de bénéficier d'indemnités comme dans le cadre d'un licenciement.