Départ de journalistes de Mondadori : "Chez Reworld, chaque contenu est lié à un business. Ce n'était pas notre façon de faire", confie Laurence Pieau

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Invitée lundi de Philippe Vandel, sur Europe 1, l'ancienne patronne de Closer Laurence Pieau est revenue sur les raisons de son départ du groupe de presse, racheté cet été par Reworld Media. 
INTERVIEW

C'est une véritable hémorragie qui touche Mondadori France. Inquiets du rachat du groupe cet été par Reworld Media, près de 60% des 330 journalistes de Mondadori ont demandé à bénéficier de la clause de cession et vont quitter le groupe. Parmi ces salariés, Laurence Pieau, fondatrice et directrice de la rédaction de Closer, mais aussi de Télé Star et de Télé Poche. "J'ai eu un gros doute sur le fait de pouvoir continuer à faire les magazines comme je les faisais", explique-t-elle lundi au micro d'Europe 1. 

"Une différence de culture de contenu"

Malgré ces nombreux départ, "les journaux de Mondadori vont sortir, il faut arrêter de brandir des épouvantails", estime l'ancienne patronne du magazine people, au micro de Philippe Vandel. Revenant sur les raisons de son départ et de ceux des nombreux journalistes, Laurence Pieau estime qu'il y a "une différence de culture de contenus entre celle de Reworld et celle de Mondadori". "Chez Reworld, chaque contenu est lié à un business. Je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal. Ce n'était pas notre façon de faire", développe-t-elle. "J'ai eu un gros doute sur le fait de pouvoir continuer à faire les magazines comme je les faisais, je n'ai pas eu d'assurance dans ce sens là". 

Même après son départ, la fondatrice de Closer reste solidaire des journalistes toujours présents au sein du groupe. "Il y a des journalistes et des managers de grande qualité chez Mondadori, et j'espère que Reworld aura l'intelligence de les écouter, car ils ont fait ces magazines et ces marques", dit-elle encore, confiant sa "tristesse" devant cette situation.