Le service "Désinfox coronavirus", mis en place par le gouvernement avant d'être rapidement supprimé face aux critiques, a "malheureusement été mal compris", a estimé vendredi sa porte-parole Sibeth Ndiaye.
"Quand vous entendez dans des vidéos qu'il faut boire de l'eau de javel pour pouvoir guérir du coronavirus, il est normal que le gouvernement souhaite faire en sorte que le maximum d'informations sûres et vérifiées soient mis à disposition. C'était l'unique but que nous recherchions. Malheureusement cela a été mal compris", a-t-elle souligné sur Europe 1.
"En aucun cas il ne s'agissait de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie dans les médias"
Le service "Désinfox coronavirus" recensait sur le site du gouvernement des articles sur le Covid-19 issus des services de factchecking de franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'Agence France-Presse. Il a été supprimé le 5 mai face aux vives réactions qu'il a suscitées chez les journalistes, beaucoup lui reprochant de s'ériger en arbitre de l'information et de porter atteinte à la liberté de la presse. "Je comprends qu'il y ait eu une incompréhension sur notre intention, mais en aucun cas il ne s'agissait de faire le tri entre le bon grain et l'ivraie dans les médias, ce n'est pas le rôle du gouvernement", a insisté Mme Ndiaye, assurant que les journalistes de ces rubriques de factchecking "avaient été prévenus".
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Luc Bronner, directeur des rédactions du Monde, avait dit que son journal n'avait pas été consulté en amont et aurait "refusé ce type de démarche". Mme Ndiaye a par ailleurs assuré vendredi que le gouvernement avait fait preuve d'une "transparence totale" depuis le début de la crise du coronavirus et dit regretter les sondages montrant la forte défiance des Français à l'égard de l'exécutif.