Handicap, comment sortir de l'exclusion ? Astrapi sort un numéro spécial

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Astrapi s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans © Bayard Presse
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Antoine Genton avec Alexis Patri
Le magazine jeunesse bimensuel Astrapi, qui s'adressent aux lecteurs de 7 à 12 ans, consacre son nouveau numéro au handicap. Il propose un dossier sur le sujet, mais aussi les témoignages de trois enfants handicapés. Gwenaëlle Boulet, rédactrice en chef d’Astrapi, présente ce numéro spécial au micro de "Culture Médias".
INTERVIEW

"Et si on en parlait ?" C'est le titre qu'a choisi dans son dernier numéro le magazine jeunesse Astrapi pour aborder un sujet de société important : le handicap. Le bimensuel, destiné aux enfants âgés de 7 à 11 ans, consacre un dossier à ce sujet et propose les témoignages de trois enfants handicapés, Hannah, Nathan et Thomas. L'objectif du magazine est clair : mieux informer sur les causes et les conséquences (sociales, notamment) des handicaps.

La parole donnée aux enfants porteurs de handicap

"Le point de départ était de se dire que l'exclusion ne vient pas forcément d'une méchanceté ou d'une volonté de faire mal, que ce soir chez les enfants ou chez les adultes", explique à Europe 1 Gwenaëlle Boulet, rédactrice en chef d'Astrapi. "Cela vient bien souvent de la peur, de l'ignorance, de la crainte d'être maladroite ou de mal s'y prendre."

"On a voulu donner la parole à trois enfants porteurs de handicaps très différents, physiques ou psychologiques, pour qu'ils puissent exprimer ce qu'ils ressentaient, que ce soit à l'école, avec les autres enfants ou ailleurs", ajoute-t-elle. "Ils expliquent ce qui les rend heureux ou ce qui leur fait de la peine, pour que les autres enfants puissent comprendre et faire différemment."

"Ne nous abordez pas juste avec le regard du handicap"

Et pour encore mieux savoir s'y prendre, les trois enfants qui témoignent donnent des conseils. Des conseils très simples et complémentaires. "Ce qui est intéressant, c'est que l'on a trois enfants avec trois conseils différents", se réjouit la rédactrice en chef du bimensuel. "Ce qui ressort, c'est que le handicap ne fait pas d'eux un groupe homogène. Ils ont trois identités, trois personnalités différentes et ils ne ressentent pas les choses de la même façon."

Ainsi, Hannah ne veut pas qu'on lui parle de son handicap, dont elle rappelle qu'elle est consciente, que ce n'est pas la peine de lui rappeler tout le temps. A l'inverse, Nathan est d'accord pour en parler, à condition que l'on apprenne d'abord à le connaître en tant que personne. "Leur message est 'Ne nous abordez pas juste avec le regard du handicap'", résumé Gwenaëlle Boulet. Ce nouveau numéro d'Astrapi, qui coûte comme toujours 5,20 euros, sort mercredi en kiosque, à quatre jours de la journée internationale du vivre-ensemble.