iTÉLÉ : pas de sortie de crise après huit heures de négociations, reprise des discussions mardi

Les salariés de la chaîne d'informations en continu entament mardi leur 30ème jour de grève.
Les salariés de la chaîne d'informations en continu entament mardi leur 30ème jour de grève. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Direction et salariés se sont quittés lundi soir sans avoir trouver d'accord, malgré l'intervention du gouvernement.

Les représentants des salariés et la direction de la chaîne iTÉLÉ se sont quittés lundi soir sans parvenir à un accord mais les négociations marathon devaient reprendre mardi, alors que le gouvernement s'est invité dans ce conflit.

Un "ton constructif". "Nous n'avons pas encore de texte de sortie de crise, les discussions ne sont pas finies. Une nouvelle réunion est prévue demain (mardi)", a indiqué un représentant des salariés à l'issue de huit heures de négociations au "ton constructif" et avec "quelques avancées", selon lui. "Sur l'éditorial, on n'a pas beaucoup avancé. Il y a encore des points d'achoppement", a commenté de son côté un représentant du syndicat maison PlusLibres, regrettant "l'empressement" de la direction et estimant que "le seul point sur lequel on arrive à avoir des concessions, ce sont les conditions de départ".

Protocole d'accord. Le nouveau protocole d'accord présenté aux représentants avait été annoncé par plusieurs dirigeants du groupe à l'issue d'une réunion au ministère du Travail plus tôt dans la journée de lundi. "Il y a une volonté de la direction de sortir de ce conflit. Il faut maintenant qu'il y ait des actes", avait souligné la ministre du Travail Myriam El Khomri à l'issue de cette rencontre. "La direction a déclaré vouloir prendre des engagements sur les trois points constitutifs de la garantie d'indépendance de la rédaction", soit l'édition d'une charte, la mise en place d'un comité d'éthique et la séparation des fonctions de directeur général et de directeur de la rédaction, avait indiqué de son côté la ministre de la Culture Audrey Azoulay, également présente.

Un directeur adjoint issu de la rédaction. Parmi les nouvelles propositions : la nomination d'ici à fin novembre d'un directeur adjoint issu de la rédaction pour seconder Serge Nedjar, qui assure la double casquette de directeur général et de directeur de la rédaction, ce qui constitue l'un des principaux points de crispation des grévistes qui ont voté la prolongation de leur mouvement jusqu'à mardi.