Kaboul : le travail des journalistes français sur place de plus en plus difficile

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Louise Bernard avec Alexis Patri , modifié à
Plusieurs équipes télé de journalistes français envoyées à Kaboul pour couvrir les évènements dans le pays, retombé 20 ans après aux mains des talibans, ont fait face au refus catégorique des militaires américains de les laisser sortir de l'aéroport, leur rendant difficile de comprendre, montrer et expliquer ce qu'il se passe à Kaboul.

La capitale afghane est au cœur de l'actualité depuis plusieurs jours et la reprise du pouvoir par les talibans. Mais il est de plus en plus difficile pour les journalistes français de couvrir les évènements à Kaboul, notamment à l'aéroport de la ville. Ses abords ont subi jeudi un attentat-suicide qui a fait au moins 13 morts. Les jours précédant, plusieurs chaînes de télévision françaises ont tenté d'envoyer des équipes de reporters. Mais une fois arrivés à l'aéroport, les journalistes ont fait face au refus des militaires américains de les laisser sortir, les obligeant à faire demi-tour.

Une équipe de TF1 présente dans Kaboul

L'équipe de TF1 et LCI (les journalistes Liseron Boudoul et Romain Reverdy) a cependant réussi, quelques jours avant, à entrer dans la capitale afghane. Suite à l'attentat-suicide de jeudi, Europe 1 a pris des nouvelles des deux reporters auprès du directeur de l'information du groupe TF1, Thierry Thuillier. Liseron Boudoul et Romain Reverdy sont en sécurité, nous assure-t-il.

Les deux journalistes vont pouvoir rester sur place pour continuer d'informer les téléspectateurs. "Pour l'instant, les attentats ont eu lieu autour de l'aéroport. Notre équipe, comme celles de BBC, CNN et France 24, sont dans Kaboul, où la situation, au moment où je vous parle, est moins tendue qu'aux abords de l'aéroport", précise le directeur de l'information du groupe TF1. "On est très vigilant et on a des points de contact réguliers avec notre équipe. Nos journalistes sont très expérimentés, on reste prudent et à l'écoute de ce qu'ils nous disent."