"Aujourd'hui, les plateformes de SVOD ouvrent aux créateurs une voie supplémentaire pour faire financer des programmes"

Philippe Bailly, NPA, Europe 1, 1280 0:58
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Grégoire Duhourcau
Philippe Bailly, directeur du cabinet NPA, a expliqué à Matthieu Noël sur Europe 1, que désormais, "on voit de très belles productions" sur les plateformes de SVOD comme Netflix, Amazon Prime ou encore OCS Go.
INTERVIEW

La façon de regarder la télévision a radicalement changé avec l'apparition de plateformes SVOD (service de vidéo à la demande par abonnement) comme Netflix, Amazon Prime ou encore OCS Go. Illustration faite avec Netflix, qui revendique plus de cinq millions d'abonnés en France. "A peu près 3 millions de personnes, tous les jours, regardent au moins un programme en SVOD", explique Philippe Bailly, directeur du cabinet NPA, au micro de Matthieu Noël sur Europe 1.

"Ce sont les séries qui sont en tête de consommation." Le moyenne se situe d'ailleurs plutôt autour de trois programmes suivis pour deux à trois heures devant l'écran "à regarder des séries, des films, des documentaires", précise-t-il. Et sur ces plateformes, "ce sont les séries qui sont en tête de consommation, avec des séries qui sont un peu différentes de ce que l'on peut voir sur la TNT".

La plateformes de SVOD offrent désormais "de très belles productions, celles qui hier auraient sans doute été financées, soit par le cinéma, soit dans l’univers de la télévision payante plus traditionnelle", à savoir "les chaînes thématiques". Si elle propose de nouvelles choses aux téléspectateurs, la SVOD est également une belle opportunité pour les créateurs : "Aujourd’hui, la SVOD ouvre aux créateurs une voie supplémentaire pour faire financer des programmes et susciter des vues."

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

La fin de la télévision traditionnelle ? La question est désormais de savoir quelle menace représente cette explosion de la SVOD pour les chaînes traditionnelles, qu'elles soient gratuites ou payantes. Par exemple, "sur Canal, ils sont en train très largement de reprofiler leur offre en mettant beaucoup plus en avant MyCanal, en devenant eux-mêmes presque une plateforme de SVOD", analyse Philippe Bailly. Pour ce qui est des chaînes gratuites, il se dit "persuadé qu'elles seront toujours là parce qu’elles remplissent un autre besoin et elles sont gratuites".