Des milliers de personnes attendent le long de la frontière pour atteindre les Etats-Unis. 1:18
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Anne Toulouse avec AFP / Crédit photo : Patrick T. Fallon / AFP
Les États-Unis s'apprêtent à lever les restrictions migratoires liées au Covid-19. Un événement attendu par des milliers de personnes qui souhaitent franchir la frontière. L'administration américaine s'attend à un afflux continu de migrants, et mobilise 24.000 agents fédéraux pour surveiller sa frontière avec son voisin mexicain.

C'est une vague migratoire sans précédent qui pourrait arriver aux États-Unis. Le pays de l'oncle Sam s'apprête à lever ce jeudi soir la mesure intitulée "Titre 42", censée limiter la propagation du Covid-19. Cette dernière conférait la possibilité aux autorités américaines de refouler immédiatement tous les migrants entrés dans le pays, y compris les demandeurs d'asile. En trois ans, il a été utilisé à 2,8 millions de reprises. 

Reconfiguration des demandes d'asile

Face à l'afflux redouté de migrants, Washington mobilise 24.000 agents fédéraux pour surveiller sa frontière avec le Mexique. Car ces derniers jours, des centaines de milliers de personnes ont afflué, pensant que la fin des restrictions imposées par le Covid allait faciliter leur entrée. En réalité, on en revient à la situation antérieure, où l'entrée illégale entraînait l'expulsion et l'interdiction de revenir pendant plusieurs années.

Seul changement, désormais, au lieu d'attendre aux Etats-Unis un jugement qui pouvait prendre des mois, les demandeurs d'asile devront faire une pré-demande soit sur Internet, soit dans un centre installé dans un pays tiers. 

Un drame humain

Problème de ces mesures de dernière heure : les structures ne sont pas encore finalisées et elles se heurtent à la réalité d'une frontière longue de 3.000 kilomètres, où 10.000 personnes ont été appréhendées dans la seule journée de mardi.

À l'un des principaux points de passage, El Paso, au Texas, des centaines de migrants affluent chaque jour et dorment dans la rue. La situation est encore pire du côté mexicain, à Ciudad Juarez, où plusieurs dizaines de milliers de personnes s'entassent dans un véritable camp de réfugiés.