C'est toute une partie d'autoroute qui s'est écroulée mardi matin à Gênes, en Italie. Le viaduc Morandi, sur lequel passe l’autoroute A10, a été coupé en deux. Des tonnes d'asphaltes, de béton, des voitures et des camions ont été entraînés plusieurs dizaines de mètres en contrebas. Les autorités italiennes parlent d'une "gigantesque tragédie" et font état d'au moins 30 morts.
Le quartier évacué. À moins d'une centaine de mètres du pont, on aperçoit parfaitement ce qu'il en reste : un énorme pilier et le tablier au bout duquel c'est le grand vide. Jacques Thérence, envoyé spécial pour Europe 1, est arrivé sur place, quelques heures après le drame. Et au nord du quartier de Sampierdarena, c'est la consternation. Les habitants sont complètement abasourdis, choqués. La centaine d'habitants a d'ailleurs été évacuée, de peur d'une explosion de gaz provoquée par les mouvements de terrain à la suite de l’effondrement.
Le ballet des véhicules d'urgence s'est un peu calmé mardi soir. Tout au long de la journée, des centaines de secouristes se sont affairés parmi les décombres, pour inspecter l'ouvrage. Les premières victimes ont pu être sorties.
"Cette catastrophe pouvait arriver". Isabella est une des habitantes de ce quartier. Son domicile est juste en face du pont. "J'ai entendu un rugissement malgré les fenêtre fermées, je pensais à un fort coup de tonnerre. (...) J'ai eu très peur, je me suis enfuie et j'ai fermé toutes les fenêtres", confie cette Génoise au micro d'Europe 1. Son mari, lui, fulmine. "Cette catastrophe pouvait arriver. Il y avait toujours des problèmes et il était déjà dangereux", affirme-t-il.
Quel que soit le résultat de l'enquête, le drame de ce mardi n'est pas une première en Italie. Il s'agit du huitième pont qui s'est effondré depuis trois ans dans le pays, rappelle Les Échos.