Union européenne 1:13
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Isabelle Ory, avec AFP édité par Mathilde Durand , modifié à
Après deux ans de discussions, les eurodéputés et pays membres de l'Union européenne ont franchi un nouveau pas dans la lutte antiterroriste. Un nouveau règlement, après adoption, permettait d'imposer aux plateformes le retrait d'un contenu à caractère terroriste en une heure maximum. 

Un pas important dans la lutte contre le terrorisme au niveau européen. Les députés et les représentants des Etats membres de l'Union Européenne se sont accordés, ce jeudi, sur un compromis qui ouvre la voie à l'adoption d'un futur règlement, alors que les chefs d'Etat discutent ce vendredi de la lutte antiterroriste. Les Européens vont imposer le retrait des plateformes de photos, vidéos ou messages en ligne à caractère terroriste, en une heure maximum.

Deux ans de négociations

Il a fallu deux ans de discussion entre les pays de l'Union pour y arriver, mais les récents attentats en France, l'assassinat de Samuel Paty et des fidèles de Nice, ou encore les attaques survenues à Vienne, en Autriche, ont eu raison des dernières hésitations.  

Une fois ce texte européen entré en vigueur – il doit encore être adopté par par le Parlement européen et le Conseil, institution représentant les Etats membres - les plateformes internet comme Twitter ou YouTube auront donc une heure pour retirer les contenus signalés comme terroristes. Un délai crucial car en quelques heures, un message peut être vu des millions de fois.

Un pouvoir d'agir au-delà des frontières

Principale nouveauté du texte : un pays pourra intervenir au-delà de ses propres frontières. Beaucoup de plateformes internet et de réseaux sociaux ont leur siège européen en Irlande ou à Malte, mais si la France veut faire retirer une photo, une vidéo ou un appel au meurtre diffusés sur ces dernières, elle pourra faire un signalement et les plateformes devront obtempérer sous peine d'amendes. 

Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, évoque une "avancée majeure", tandis que la commissaire européenne Yla Johansson rappelle de son coté que les vidéos postées par les terroristes sont des outils de recrutement. Ainsi, bloquer la propagande est essentiel pour lutter contre la radicalisation.