Une cour d'appel iranienne confirme la peine de 8 ans de prison contre le Français Benjamin Brière

Benjamin Brière
Une cour d'appel iranienne a confirmé la peine de prison de 8 ans pour espionnage prononcée à l'encontre du Français Benjamin Brière © SAEID DEHGHAN'S TWITTER ACCOUNT / AFP
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avec AFP , modifié à
Une cour d'appel iranienne a confirmé la peine de prison de 8 ans pour espionnage prononcée à l'encontre du Français Benjamin Brière, détenu en Iran, a-t-on appris mardi auprès de son avocat français Philippe Valent.

Une cour d'appel iranienne a confirmé la peine de prison de 8 ans pour espionnage prononcée à l'encontre du Français Benjamin Brière, détenu en Iran, a-t-on appris mardi auprès de son avocat français Philippe Valent.

"Le sort de Benjamin est instrumentalisé"

"C'est affligeant et dramatique, le sort de Benjamin est instrumentalisé", a indiqué l'avocat à l'AFP, en soulignant que cela "intervient au moment où reprennent les négociations sur le nucléaire". Âgé de 36 ans, Benjamin Brière a été condamné en janvier à huit ans et huit mois de prison pour "espionnage" et "propagande" contre le régime. Il avait fait appel.

M. Brière, qui s'est toujours présenté comme un touriste, avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris "des photographies de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel.

"Un agent au service d'un Etat ennemi"

La France a récemment jugé par la voix de son ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna "inacceptable" la condamnation de M. Brière. "Nous demandons aux autorités françaises, américaines, britanniques, de faire de la libération des otages un préalable à la reprise des négociations" sur le nucléaire, a ajouté son avocat français.

Ce dernier a précisé que selon la motivation de la décision, qui a été lue et lui a été traduite par l'avocat iranien, la cour d'appel aurait considéré que M. Brière serait un "agent au service d'un Etat ennemi". Trois autres ressortissants Français sont détenus actuellement en Iran.

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale. Elle est aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020. Deux autres Français ont été arrêtés en mai, accusés par Téhéran d'être "entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société" - des interpellations jugées "sans fondement" par Paris.