Un autre ex-conseiller de Trump reconnaît des contacts avec la Russie

Un deuxième témoignage d'un ancien membre de son équipe de campagne pourrait s'avérer embarrassant pour Donald Trump (photo d'illustration).
Un deuxième témoignage d'un ancien membre de son équipe de campagne pourrait s'avérer embarrassant pour Donald Trump (photo d'illustration). © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Carter Page, ancien banquier, a indiqué avoir eu un "bref" contact avec un vice-Premier ministre russe lors d'un voyage "privé" à Moscou en juillet 2016. 

Un deuxième conseiller de Donald Trump durant la campagne présidentielle a reconnu avoir eu des contacts avec des responsables russes à l'époque et avoir même proposé un voyage du candidat en Russie.

Un voyage "privé". Carter Page, ancien banquier et expert de la Russie, a déclaré la semaine dernière à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants avoir eu un "bref" contact avec un vice-Premier ministre russe, Arkadi Dvorkovitch, durant un voyage "privé" à Moscou en juillet 2016, selon une transcription de son témoignage publiée lundi soir. L'homme a ajouté avoir proposé en mai 2016 que Donald Trump voyage en Russie afin d'y rencontrer des responsables et prononcer un discours.

Un autre ex-conseiller de campagne, George Papadopoulos, inculpé fin octobre, avait également suggéré une visite à Moscou de Donald Trump durant ce mois-là, selon des documents judiciaires publiés la semaine dernière. Cette proposition n'avait pas été suivie d'effet.

Preuves de contact. Le témoignage de Carter Page s'ajoute aux nombreuses preuves de contacts entre l'équipe de la campagne présidentielle de Donald Trump et la Russie en 2016. Moscou, qui dément ces accusations, est soupçonné d'avoir élaboré à cette époque une campagne de piratage informatique et de désinformation visant à favoriser l'accès du candidat républicain à la Maison Blanche.

La commission de la Chambre des représentants et son équivalent au Sénat ainsi que le procureur spécial Robert Mueller enquêtent pour savoir s'il y a eu collusion entre l'équipe de Donald Trump et la Russie pour contribuer à la défaite de la candidate démocrate Hillary Clinton, alors favorite. Dans ses déclarations la semaine dernière à huis-clos devant la commission, Carter Page a dit qu'il était un volontaire non rétribué dans l'équipe initiale de conseillers en politique étrangère du candidat républicain. Il a minoré son rôle durant la campagne, assurant n'avoir jamais "rencontré" ou parlé "directement" à Donald Trump mais avoir "participé à de nombreuses réunions avec lui et avoir beaucoup appris de lui".