Un Américano-Iranien et sa femme accusés d'avoir organisé des fêtes en Iran

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Un couple a été formellement accusé pour avoir organisé des fêtes. © JOE KLAMAR / AFP
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avec AFP , modifié à
Le couple était propriétaire d'une galerie d'art de la capitale qui accueillait régulièrement des dignitaires et des diplomates étrangers. 

Un Américano-Iranien emprisonné et sa femme ont été formellement accusés d'avoir organisé des fêtes à Téhéran, tandis qu'un autre couple a écopé de la peine de mort pour avoir dirigé une "secte", a indiqué lundi le parquet de Téhéran.

4.000 litres d'alcool auraient été retrouvés dans leur sous-sol. Aucun nom n'a été rendu public mais le binational et son épouse seraient les propriétaires d'une galerie d'art dans la capitale qui accueillait régulièrement des dignitaires et des diplomates étrangers avant leur arrestation l'été dernier. L'affaire "est liée à une femme et un homme qui ont fourni des boissons alcoolisées et encouragé la corruption et la débauche en organisant des fêtes mixtes", a déclaré le procureur Abbas Jafari Dolatabadi. Il a précisé que 4.000 litres d'alcool avaient été retrouvés dans le sous-sol de leur immeuble, dans le nord de Téhéran.

Des adeptes du zoroastrisme. Le couple est connu pour être adepte du zoroastrisme, une religion dont les adeptes sont autorisés à détenir de l'alcool pour un usage privé mais sans pouvoir le partager avec les musulmans. Abbas Jafari Dolatabadi a également évoqué le cas distinct d'un couple qui, "en fondant une secte et en attirant des individus, était actif dans la déviation sexuelle". Ils ont été reconnus coupables de "corruption sur Terre", chef d'accusation introduit après la révolution de 1979 et qui entraîne la peine capitale. 

Pas d'allègement des restrictions sociales internes. Alors que le président modéré Hassan Rohani est parvenu à appliquer sa politique étrangère en améliorant les relations avec l'Occident, ses promesses d'allègement des restrictions sociales internes n'ont pas abouti. En janvier, le procureur en chef de Téhéran a déclaré que jusqu'à 70 "espions" purgeaient des peines dans les prisons de la ville. Nombre d'entre eux sont des binationaux qui détiennent également un passeport européen ou américain, ce qui fragilise l'appel de Hassan Rohani exhortant les Iraniens expatriés à retourner en Iran pour aider à reconstruire l'économie.

Plusieurs étrangers condamnés en Iran. En octobre, l'homme d'affaires américano-iranien Siamak Namazi et son père Baquer, 80 ans, ancien responsable de l'Unicef, ont été condamnés à dix ans de prison pour "espionnage et collaboration avec le gouvernement américain". La Grande-Bretagne a par ailleurs protesté contre la détention de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique condamnée à cinq ans de prison pour sa participation présumée aux manifestations de 2009, bien que les accusations exactes à son encontre n'aient pas été publiées.