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Yohann Tritz, édité par Yanis Darras , modifié à
Après plusieurs échecs, les négociations entre l'Ukraine et la Russie pourraient enfin aboutir à une solution. Les deux délégations seraient tombées d'accord oralement hier, pour organiser une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, en Turquie.

Plus d'un mois après le début de l'envahissement de l'Ukraine par la Russie, les négociations entre les deux pays pourraient enfin aboutir. Les deux parties seraient tombées d'accord oralement hier au cours des pourparlers entre les deux délégations. Le président russe, Vladimir Poutine, serait prêt à rencontrer son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. 

Si la rencontre a lieu, elle devrait se tenir en Turquie, dans la ville d'Ankara ou d'Istanbul, selon l'accord oral conclu, explique le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia : "La délégation russe a déjà déclaré oralement qu'elle ne s'opposait pas aux propositions de l'Ukraine exprimées lors des pourparlers bilatéraux à Istanbul, à l'exception de la question de la Crimée", a-t-il souligné lors d’une interview à la télévision.

Changement de stratégie sur le terrain

De son côté, Moscou demande la tenue d'un référendum sur la neutralité de l'Ukraine. Un vote qui serait "la seule façon de sortir de cette situation", d'après eux. Si les Ukrainiens ne donnent pas leur accord à un tel statut, les deux camps "reviendrons soit à un état de guerre, soit à de nouvelles négociations" annonce le gouvernement ukrainien. Kiev attend désormais une confirmation écrite. 

Car, sur le terrain, la situation reste difficile, notamment à l'est de l'Ukraine. La Russie a annoncé changer de stratégie et se concentrer sur la région du Donbass. Une victoire importante pour Kiev mais qui reste à nuancer, explique le spécialiste des questions européennes, Patrick Martin-Genier : "On a vu que les forces russes, là, sont à bout de forces et qu'elles ont besoin de se reconstituer. Ça ne veut pas dire que les Russes reculent définitivement et qu'ils renoncent à toute offensive. Mais aujourd'hui, ils veulent mettre toutes leurs forces sur le Donbass, car ils veulent récupérer absolument cette région et ils veulent également récupérer Marioupol."