Un bâtiment résidentiel de Kiev a été attaqué par les forces russes. 3:06
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Gauthier Delomez , modifié à
Dans l'émission "Europe Matin" mercredi, le général Christophe Gomart a donné son point de vue sur la bataille de Kiev, dans le contexte de l'invasion militaire russe en Ukraine. Pour lui, "le vrai danger pour les villes ukrainiennes, c'est une destruction massive, comme on l'a vu à Mossoul", a-t-il affirmé, soulignant les particularités de la ville de Kiev.

L'armée ukrainienne au défi des forces russes. La Russie a débuté son septième jour d'invasion militaire de l'Ukraine, et s'en prend à des villes stratégiques comme Kiev, Kharkiv ou encore Kherson. Sur Europe 1, le général Christophe Gomart explique que la bataille dans la capitale du pays pourrait ressembler à celle de Mossoul, en Irak, qui a opposé les Irakiens aux djihadistes. "Le vrai danger pour les villes ukrainiennes, c'est une destruction massive du type Grozny (en Tchétchénie, NDLR) ou ce qu'on a vu à Mossoul", estime le général au micro de Sonia Mabrouk mercredi dans Europe Matin.

Pourquoi les habitants ont du mal à se défendre à Kiev

Lors de la bataille de Mossoul, "les attaquants irakiens contre les djihadistes de l'État islamique ont mis plus de huit mois pour arriver à bout de la résistance. C'est un combat bâtiment par bâtiment", explique le général Christophe Gomart sur Europe 1. Qui complète : "Avec une ville comme Kiev, qui a de grandes avenues bordées d'arbres, c'est plus difficile pour les habitants de se défendre. Et c'est plus facile pour les assaillants parce qu'il y a des angles de tirs, une vision longue."

Des moyens plus réduits côté ukrainien

Toutefois, il y a également des "angles morts" pour les blindés qui assiègent la ville de Kiev. Un atout selon le général : "Cela permet aux habitants de pouvoir résister, de pouvoir lancer des cocktails Molotov sur ces blindés." Mais la résistance sera difficile pour les Ukrainiens, constate le général. "Ils n'ont pas beaucoup d'armes. L'armée ukrainienne est faible, leurs avions de combat ont tous été détruits. Les soldats ukrainiens ne sont que 40.000 face à une masse de combattants beaucoup plus importante", souligne-t-il, ajoutant que les soldats russes ont sans doute un moral au plus bas.