Ukraine : Donald Trump refuse de livrer des missiles Tomahawk à Kiev et presse Zelensky de trouver un accord avec Poutine
Lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche vendredi, Donald Trump a pressé le président ukrainien de trouver un accord avec Vladimir Poutine. Le chef de l'Etat américain est également resté sourd aux demandes de soutien militaire renforcé de son homologue ukrainien.
Volodymyr Zelensky a quitté Washington sans promesse ni accord de la part de Donald Trump. Les deux chefs d'État se sont rencontrés vendredi soir à la Maison Blanche pour discuter de l'aide militaire accordée à l'Ukraine. Et le président américain a refusé pour l'instant de livrer davantage de missiles longue portée Tomahawk. La rencontre a plutôt pris des airs de préparation au possible sommet à venir entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Le plus évocateur, c'est peut-être cet entretien au téléphone entre les présidents russe et américain avant l'arrivée de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche. Signe d'une entente retrouvée après des semaines de tensions et de menaces de Donald Trump à l'égard de la Russie.
Le coup de pression de Donald Trump
Le président américain semble désormais porté par son succès diplomatique au Moyen-Orient et se rêve en faiseur de paix, quitte à ce qu'elle se fasse au détriment de l'Ukraine. "Vraiment, le but très court-termiste de Donald Trump, c'est de se débarrasser de ce conflit avec une paix quasiment à tout prix. C'est pour ça qu'il y a cette alternance de chaud et froid entre Washington et Kiev, comme il y a des chauds et froids entre Washington et Moscou", explique Cyrille Bret, chercheur à l'Institut Montaigne.
Vendredi 17 octobre à la Maison Blanche, Volodymyr Zelensky est arrivé avec l'espoir d'un renforcement du soutien militaire américain à Kiev. Il repart avec un coup de pression. Donald Trump insistant pour qu'il trouve un accord avec Vladimir Poutine assurant que ce dernier est bien en faveur de la paix.
Le président américain suggère également que l'Ukraine et la Russie s'en tiennent à la ligne de front pour délimiter la nouvelle frontière entre les deux pays. Scénario inacceptable pour Kiev, d'autant plus sans garantie de sécurité que les Européens ont tenté de négocier en vain cet été.