ukraine 1:25
  • Copié
Nicolas Tonev édité par Wassila Belhacine , modifié à
Au dix-septième jour de l'invasion russe, la ville de Dnipro, dans le centre du pays, a été touchée par des bombardements. Les civils de Marioupol subissent un siège et Kiev s'organise pour faire face à l'avancée des chars russes. Notre envoyé spécial sur place, Nicolas Tonev, fait le point sur la situation dans le pays.

Ce samedi sonne le dix-septième jour de guerre en Ukraine. La pression s'accentue dans le pays. La ville de Dnipro, située dans le centre du pays, a été la cible de bombardements. Les forces russes bloquent également Marioupol où des milliers de personnes subissent le siège. L'armée accroît aussi ses forces sur Kiev : cette nuit, des bombardements ont été entendus dans les faubourgs de la capitale encerclée. 

"Plus ton trou est profond, plus ta vie sera longue"

La capitale s'est transformée en zones de guerre et en camps retranchés. Là où il y avait des petits check-points, il y en a désormais des gros avec même, sur certains, des blindés amenés en renfort. Ces derniers jours, un obusier, un camion longue portée, est passé en plein centre-ville de Kiev. Sur tous les axes de la ville, des obstacles sont disposés pour gêner une éventuelle entrée de blindés russes.

Pour ce faire, des carcasses de camions, des trolleybus mis en chicane sur une voie rapide et même des tramways à l’arrêt qui ferment des carrefours sont utilisés pour gêner l'avancée des forces ennemies. Partout où c’est possible, des volontaires finissent de creuser des tranchées, avec cet adage de soldat ukrainien : plus ton trou est profond, plus ta vie sera longue…

Le code de la route disparaît progressivement

Concernant la vie quotidienne des habitants, les files d’attente s’allongent de plus en plus devant les magasins d’alimentation encore ouverts. L'attente était déjà assez longue devant les pharmacies. Les vastes rues de Kiev sont presque vides, des chiens errants isolés ou en bande sont à la recherche de nourriture. Le code de la route disparaît progressivement pour ceux qui roulent encore. Adieux les limitations de vitesse, et les feux qui fonctionnent sont de moins en moins respectés... Les contre-sens fantaisistes se multiplient sur tous les axes.