Tour Grenfell : pour le maire de Londres, l'incendie aurait pu être "évité"

Le maire s'exprimait à l'issue d'un service religieux organisé en hommage aux victimes dans une église proche de la tour.
Le maire s'exprimait à l'issue d'un service religieux organisé en hommage aux victimes dans une église proche de la tour. © AFP
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avec AFP , modifié à
Sadiq Khan a estimé que l'incendie survenu dans la nuit de mardi à mercredi était un "accident évitable" causé par une série d'"erreurs et de négligences". 

Le maire de Londres Sadiq Khan a estimé dimanche que l'incendie de la tour Grenfell, qui a fait 58 morts présumés, était un "accident évitable" causé par une série d'"erreurs et de négligences". L'édile s'exprimait à l'issue d'un service religieux organisé en hommage aux victimes dans une église proche de la tour.

Le sinistre était "un accident évitable qui n'aurait pas dû se produire", a-t-il dit, sur la BBC. "Cette tragédie est la conséquence d'erreurs et de négligences de la part de responsables politiques, de la mairie (de quartier) et du gouvernement", a-t-il ajouté.

La colère des survivants. L'incendie, d'origine inconnue, a ravagé dans la nuit de mardi à mercredi un immeuble de logements sociaux de l'ouest de la capitale britannique, faisant 30 morts confirmés, et 28 autres présumés, selon un bilan provisoire fourni samedi par la police. Ce bilan très lourd a provoqué la colère des survivants et proches des victimes, qui accusent les autorités locales de ne pas avoir entendu les cris d'alerte concernant la sécurité du bâtiment parce qu'ils provenaient d'une population majoritairement modeste.

Des personnes "frustrées et en colère". "La communauté locale a le sentiment d'avoir été mal traitée parce que certains d'entre eux sont pauvres", a souligné le maire de Londres. Les gens du quartiers sont "frustrés et en colère", a insisté Sadiq Khan. Dans une tribune publiée dimanche dans The ObserverSadiq Khan estime également "crucial que toute la vérité soit faite sur ce qui s'est passé et de découvrir si des avertissements ont été ignorés". "Nous avons une dette envers toutes les victimes", a-t-il ajouté. "Faire en sorte que leurs familles soient correctement prises en charge, et que ça ne se reproduise plus jamais".

Une minute de silence lundi. Le Royaume-Uni observa une minute de silence lundi à 11h, heure locale en mémoire des victimes. Ce sera la quatrième fois depuis le 22 mars et l'attentat commis près du Parlement (5 morts), puis celui de Manchester (22 morts) le 22 mai, et enfin l'attaque de Londres du 3 juin (8 morts), que le pays se plonge ainsi avec gravité dans le recueillement.