Texas : Donald Trump dénonce des "malades" après la série de colis piégés

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"Les attentats à la bombe à Austin sont terribles", a déclaré le président à la presse à Washington. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que six colis piégés ont explosé depuis début mars dans la région d'Austin, au Texas, le président Trump a dénoncé des "gens malades" à "retrouver aussi vite que possible". 

Le président américain Donald Trump a dénoncé mardi les "malades" à l'origine de plusieurs attentats à la bombe au Texas ces dernières semaines, une série qui serait du même auteur, mais sans "lien apparent" avec le terrorisme.

Six colis piégés en quelques semaines

Un homme blessé par un engin incendiaire. Dans la soirée, la police d'Austin a fait état d'une nouvelle explosion, avant de préciser qu'il s'agissait en fait d'un engin incendiaire, mettant fin à l'alerte. "Ce n'était pas une bombe qui se trouvait dans le colis, mais plutôt un engin incendiaire. Pour l'instant, nous n'avons aucune raison de penser que cet incident est lié aux précédents colis piégés", a-t-elle écrit sur Twitter.

Un homme d'une trentaine d'années a été hospitalisé pour "des blessures potentiellement graves, mais qui n'engagent pas son pronostic vital", selon les secours. Le procureur général de l'État, Ken Paxton, a expliqué à la chaîne locale KXAN que le colis avait "été envoyé depuis Austin, était destiné à un habitant d'Austin et a explosé sur la ligne de triage" de la société de livraison.

colis piégés Austin crédit : Vincent LEFAI, William ICKES / AFP

Deux colis piégés dans la même journée. Tôt mardi matin, l'explosion d'un colis piégé a fait un blessé léger dans un centre de tri de FedEx à Schertz, près de San Antonio, à une heure d'Austin. Le procureur général de l'État, Ken Paxton, a expliqué à la chaîne locale KXAN que le colis avait "été envoyé depuis Austin, était destiné à un habitant d'Austin et a explosé sur la ligne de triage" de la société de livraison.

Quatre autres engins explosifs ont détoné depuis début le début du mois, tous à Austin, la capitale de cet État du sud du pays, faisant deux morts - deux Afro-Américains, un homme de 39 ans le 2 mars et un jeune homme de 17 ans le 12 mars - et quatre blessés.

Des "gens malades", selon le président

"Les attentats à la bombe à Austin sont terribles", a déclaré le président à la presse à Washington, en qualifiant le ou leurs auteurs de "gens malades". "Nous devons les retrouver aussi vite que possible", a-t-il ajouté. Le sénateur du Texas, Ted Cruz, a dénoncé pour sa part des "attentats coordonnés". La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, avait indiqué plus tôt qu'il n'existait "pas de lien apparent avec le terrorisme à ce stade". Les autorités semblent convaincues que les cinq explosions sont liés. 

Une enquête aux nombreuses inconnues

Un mobile flou. Le FBI comme l'ATF, l'agence fédérale qui régule les armes à feu et les explosifs, ainsi que des centaines de policiers locaux traquent un poseur de bombes en série, pour l'heure sans succès. La police avait d'abord évoqué la piste de crimes racistes après les trois premières explosions, toutes les victimes étant noires ou hispaniques, mais la quatrième explosion, dimanche soir, a blessé deux hommes blancs, laissant penser aux enquêteurs que les cibles visées étaient "aléatoires".

Un mode opératoire sophistiqué. Elle a aussi révélé un nouveau mode opératoire, le colis de dimanche ayant été déclenché par un fil alors que les bombes dissimulées dans des paquets étaient jusque-là déposées directement devant les habitations des victimes. Cela suggère que l'auteur possède "un niveau supérieur de sophistication et de qualification" que précédemment envisagé, a expliqué mardi le chef de la police d'Austin, Brian Manley, lors d'une séance du conseil municipal. 

L'explosion de Schertz "nous apporte un nouvel élément, l'engin allait être envoyé par un service de livraison et non plus livré à la main", a-t-il ajouté. Il a souligné qu'il allait lancer un appel aux suspects, dans l'espoir qu'un dialogue s'installe avec la police. 

Une récompense pour toute information. Les autorités ont promis une récompense à hauteur de 115.000 dollars (soit plus de 93.000 euros) pour toute information sur l'identité du ou des suspects, et appelé la population à lui communiquer tout enregistrement de vidéosurveillance.