Bruno Le Maire participe aux négociations. 1:32
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Carole Ferry, édité par Antoine Terrel
Après l'accord trouvé au G7 sur une taxation mondiale des multinationales, les négociations continuent cette semaine à l'OCDE. Les représentants des 139 pays impliqués doivent se mettre d'accord sur son montant et ses modalités. Mais tous n'ont pas les mêmes intérêts, et en coulisses, les discussions sont intenses. 

Après l'accord historique trouvé au G7 sur une taxation mondiale des multinationales, les négociations se poursuivent. Cette semaine, d'intenses discussions se tiennent à l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), basée à Paris. Les représentants des 139 pays impliqués, qui communiquent par visioconférence, doivent désormais s'accorder sur le taux de cette taxation et ses modalités.  

En dehors des réunions officielles, de nombreuses négociations se jouent en coulisses. Ainsi, mercredi, il y a eu des points de blocage avec la Turquie. Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a donc passé un coup de fil à son homologue turc. Jeudi matin, il a également eu en ligne les Polonais et les Coréens. 

La Hongrie et l'Irlande s'opposent à cette taxation

Car dans ce dossier, il y a des intérêts contradictoires, même au sein de l'Union européenne. La Hongrie et l'Irlande, qui ont fait de la concurrence fiscale l'un des moteurs de leur attractivité, sont clairement contre. Le taux de 15% proposé par les États-Unis ne fait pas non plus l'unanimité, y compris au congrès américain. Selon les informations d'Europe 1, les discussions se passeraient en revanche plutôt bien avec la Chine, qui faisait partie des pays à convaincre.

En tout cas, une grande majorité des États devraient se mettre d'accord jeudi soir pour finaliser le texte d'ici au mois d'octobre.