Syrie : l'EI n'aura plus aucun territoire "avant la fin de l'année", estime le chef d'Etat major français

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Le général Lecointre prévoit la disparition physique du califat de l'EI "sans doute à la fin de l'automne". © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le général François Lecointre a aussi annoncé que, dans ce nouveau contexte, il serait amener à "diminuer" les effectifs des militaires français présents sur place.

Le groupe Etat islamique n'aura plus aucun territoire au Levant "avant la fin de l'année, sans doute à la fin de l'automne", a affirmé jeudi à quelques journalistes le chef d'état-major des armées françaises, le général François Lecointre.

"Sans doute à la fin de l'automne". Le plus haut gradé français prévoit "la fin du califat physique de Daech (acronyme arabe du groupe EI, ndlr) avant la fin de l'année, sans doute à la fin de l'automne". Le groupe djihadiste, combattu par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, a d'ores et déjà été chassé de l'essentiel des vastes territoires qu'il avait conquis en 2014 en Irak et en Syrie. En Syrie, l'EI contrôle toujours une poche dans la province de Deir Ezzor, entre le fleuve Euphrate et la frontière irakienne, et est présent dans le vaste désert syrien.

Vers une nouvelle configuration de la mission... La coalition internationale emmenée par les Etats-Unis et dont fait partie la France aide les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui mènent depuis des mois une offensive pour chasser l'EI de ce dernier réduit. "Une fois que ce califat physique est tombé (...) va se poser la question de la nouvelle configuration de l'opération 'Inherent Resolve' dans laquelle nous sommes participants" dans le cadre de l'opération Chammal, a commenté le général Lecointre devant l'Association des journalistes de défense (AJD).

... et "une diminution" des effectifs français. "Dès que je pourrai, je diminuerai" les effectifs militaires français déployés au Levant, a-t-il souligné. "Je saisirai chaque occasion de réduire l'empreinte en opérations, dès lors que celles-ci ne se justifient pas", a-t-il ajouté. Plus d'un millier de militaires français sont actuellement déployés dans la région dans le cadre de cette mission.