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Invité du club de la Presse d'Europe 1, Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne, juge que la reprise de Palmyre est une avancée mais que ce n'est pas la fin de l'organisation Etat islamique. 
INTERVIEW

"Les combats continuent". La journaliste franco-syrienne, Hala Kodmani, a salué jeudi sur Europe 1 la reprise de Palmyre des mains de l'Etat islamique, qui est une avancée. Elle met néanmoins en garde contre tout triomphalisme. 

"Je serai très prudente". "La ville de Plamyre n'est pas complètement reprise", explique-t-elle. Elle analyse aussi la reprise de la cité antique comme "la volonté des Russes de montrer enfin qu'ils combattent Daech". "Il y a eu très peu d'attaques des Russes depuis cinq mois contre Daech", justifie-elle.

"Daech est sur la défensive". Cette avancée marque-t-elle un vrai coup d'arrêt à l'expansion djihadiste ? "Daech est sur la défensive", reconnaît Hala Kodmani. "Il y a eu pas mal de revers dans le Nord et maintenant il y a Palmyre. Forcément, les bombardements contre leurs moyens financiers ont fini par jouer", poursuit-elle. "Je serai très prudente car ils peuvent resurgir", ajoute-t-elle. 

L'attitude des Russes. La journaliste juge très sévèrement la position des Russes en Syrie : "ils imposent leur tempo en Syrie, ce sont eux qui sont à l'initiative". Comment analyse-t-elle leur retrait ? Comme une manière pour les Russes de dire "on sait intervenir militairement mais on sait aussi reprendre l'initiative politique", explique-t-elle. 

"Le gâchis est immense". Hala Kodmani est réaliste : le gâchis est immense". Mais la journaliste veut aussi croire en l'avenir de son pays : "bien sûr que la Syrie peut se refaire, toutes les guerres ont une fin". "La trêve qui est là depuis trois semaines montrent que tout le monde est épuisée", conclut-elle.