Syrie : 54 combattants kurdes et rebelles pro-turcs tués dans l'offensive turque

La Turquie a lancé une vaste offensive contre les Kurdes dans la région syrienne d'Afrine.
La Turquie a lancé une vaste offensive contre les Kurdes dans la région syrienne d'Afrine. © AFP
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avec AFP , modifié à
En trois jours de combats dans la région syrienne d'Afrine, 54 combattants ont été tués dans les deux camps adverses, kurdes et rebelles syriens alliés à la Turquie.

Au moins 54 combattants kurdes et rebelles syriens pro-turcs ont été tués en trois jours d'affrontements dans le nord-ouest de la Syrie, où la Turquie a lancé samedi une offensive contre l'enclave kurde d'Afrine, a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Neuf corps non-identifiés. "Les frappes aériennes turques et les affrontements ont tué 26 combattants dans le camp kurde", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui rapporte également la mort de 19 combattants dans le camp adverse des rebelles syriens alliés à la Turquie. Par ailleurs, "neuf corps sont toujours non-identifiés", selon lui.

22 civils tués. Selon l'ONG syrienne, 22 civils ont été également tués durant la même période au cours de ces affrontements dans la région. Ankara réfute toutefois avoir tué des civils, dénonçant une "propagande" des Kurdes.

Un soldat turc tombé. En outre, un soldat turc a été tué lundi en Syrie, première victime turque au troisième jour de l'offensive d'Ankara contre les combattants kurdes, a fait savoir l'armée turque plus tard dans la soirée. Le militaire est mort lors d'affrontements contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), considérée par Ankara comme "terroriste", au sud-est de la ville frontalière turque de Gulbaba, a précisé l'armée.

 

L'armée turque mène depuis samedi dans le nord de la Syrie une offensive aérienne et terrestre contre une milice kurde qu'elle considère comme "terroriste", les YPG. Cette offensive intervient après l'annonce par la coalition internationale anti-djihadistes emmenée par Washington de la création d'une "force frontalière" composée notamment de ces combattants kurdes, un projet qui a suscité la colère d'Ankara.