Certains eurodéputés dénoncent le manque de communication de la présidente de la Commission européenne autour des contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques. 1:24
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Isabelle Ory, édité par Romain David , modifié à
Plusieurs élus européens pointent des retards injustifiés en matière de livraison de vaccins, alors que l'Union européenne a largement contribué à financer la recherche. Ils attendent mercredi les explications de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Bruxelles va devoir clarifier sa stratégie en matière de vaccins contre le Covid-19. Les élus européens ont été tenus à l’écart de la négociation des contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques, et aujourd’hui ils demandent des comptes. Les eurodéputés vont écouter mercredi matin les explications de présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Ils veulent comprendre pourquoi l’Europe semble à la traîne et pourquoi les livraisons de vaccins n’arrivent pas aussi vite que ce qui était prévu.  

"J'attends vraiment une franchise de madame von der Leyen sur le pourquoi du raté. Tout le monde nous dépasse alors que nous avons été parmi les principaux pourvoyeurs de fonds de la recherche qui a abouti aux vaccins", explique le socialiste belge Marc Tarabella auprès d'Europe 1.

Pour autant, personne ne remet en cause l’achat en commun des vaccins. La libérale néerlandaise Sophie Int’Veld s’inquiète plutôt du manque de pédagogie de la présidente de la Commission. "Sur le plan gestion/communication, elle n'a pas très bien fait et cela a un impact sur la confiance des citoyens", argue-t-elle.

Les laboratoires ne tiennent pas leurs promesses

"Tout n’est pas parfait", reconnaît l'eurodéputée Véronique Trillet-Lenoir mais pour cette macroniste, si l’Europe est coupable, c’est d’avoir cru les laboratoires, surtout AstraZeneca qui ne tient pas ses promesses. "Ce sont des faiblesses de jeunesse, de première fois. Ce qui a manqué, ce n'est pas tant la transparence que la réciprocité de la confiance dans un contrat, ce qu'AstraZeneca n'a clairement pas suivi."

Mardi soir, la Commission a publié un troisième contrat, celui de Sanofi/GSK, comme un petit geste en direction des eurodéputés.