Soudan : l’ONU alerte sur les atrocités «effroyables» commises à El Fasher
Depuis la reprise de la ville d'El Fasher, au Darfour, à l'ouest du Soudan, ce dimanche, les paramilitaires des forces de soutien rapide massacrent des populations civiles, provoquant l’indignation de la communauté internationale.
Depuis 5 jours, le Soudan est plongé dans l’horreur. Dans la ville d'El Fasher, reprise ce dimanche par les paramilitaires des forces de soutien rapide, les populations civiles sont massacrées après 18 mois de siège. Sur les réseaux sociaux, des photos et vidéos, difficilement soutenables, montrent cette barbarie sans limite. On y voit notamment des hommes et des femmes, au sol, priants pour leur vie et être exécutés froidement à l’arme automatique.
Des viols sur des femmes et des enfants
Selon l’ONU, qui dénonce des atrocités "effroyables", au moins 460 personnes ont été tuées dans une maternité de la ville depuis dimanche. Des scènes d’une rare violence qui ont poussé une partie des habitants à prendre la fuite vers la ville de Tawila, à 60 kilomètres d'El Fasher.
Pris en charge par plusieurs ONG, ils ont pu témoigner de la cruauté vécue ces derniers jours, comme l’explique Claire San Filippo, responsable des urgences chez Médecins sans frontières. "Les personnes que nous accueillons nous font le récit de massacres extrêmes. Ils relatent des assassinats, des violences sexuelles, notamment des viols sur des femmes et des enfants. Ce sont des récits de tortures, de personnes battues. La situation est vraiment catastrophique", a-t-elle déclaré.
Des blessures par balles
Selon elle, beaucoup de ces Soudanais présentent des blessures par balles, parfois anciennes, et souffrent pour la plupart de malnutrition. Une situation dramatique donc, d’autant que de très nombreux habitants semblent toujours bloqués à El Fasher, à la merci de la violence des forces de soutien rapide.
