Séquestration de migrants : Salvini à moitié blanchi

Le ministre italien a estimé que cette décision de justice était un "premier pas important".
Le ministre italien a estimé que cette décision de justice était un "premier pas important". © Vasily MAXIMOV / AFP
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avec AFP
Le ministre de l'Intérieur italien s'était opposé en août à l'accostage d'un navire ayant secouru 170 migrants, jusqu'à ce qu'un accord sur leur prise en charge soit conclu avec d'autres pays.

La justice italienne a exonéré le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, dans la première partie de l'enquête pour séquestration de dizaines de migrants pendant plus de 10 jours en août, rapportent dimanche les médias italiens. Dans la nuit du 15 au 16 août, le Diciotti, un navire des garde-côtes italiens, a secouru 170 migrants, mais la plupart d'entre eux n'ont pu débarquer que le soir du 25 août, après plusieurs jours au large de l'île de Lampedusa puis dans le port sicilien de Catane.

Un accord avec l'Irlande, l'Albanie et l'Eglise catholique. L'Italie exigeait que Malte accueille les migrants, et n'a accepté leur arrivée qu'après un accord avec l'Irlande, l'Albanie et l'Eglise catholique italienne, qui s'étaient engagées à les prendre en charge. Cette semaine, les juges du "tribunal des ministres" de Palerme chargés d'examiner l'affaire ont estimé que le ministre n'avait rien à se reprocher pour la première partie du périple, et ont transmis le dossier à leurs collègues de Catane pour la seconde partie.

De la "pression diplomatique" à la séquestration humaine. En effet, durant les jours au large de Lampedusa, dans la zone de compétence de Palerme, le maintien des migrants à bord du Diciotti a seulement été "une activité de pression diplomatique vis-à-vis de Malte", selon la décision citée par la presse. Ce sera désormais aux juges de Catane de déterminer s'il y a eu séquestration pendant les jours où le navire était dans le port.

"Je ne recule pas d'un millimètre !". Le match judiciaire n'est pas encore terminé, mais c'est un premier pas important", a commenté sur Twitter Matteo Salvini, patron de l'extrême droite italienne. "Dans tous les cas, juges ou pas juges, je ne recule pas d'un millimètre !".