Turquie Syrie séisme 1:50
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Wilfried Devillers (envoyé spécial à Antioche), édité par Julien Moreau
Une semaine après les séismes qui a touché la Turquie et la Syrie, les secouristes ont laissé place aux tractopelles au grand désespoir des familles. Pour eux, des vies peuvent encore être sauvées. Europe 1 s’est rendue à Antioche, en Turquie, à la rencontre des familles en attente de nouvelles des disparus.

Une semaine après les séismes qui ont touché la Turquie et la Syrie, le centre d’Antioche n'est plus qu'un champ de ruines. Au grand désespoir des familles, les tractopelles sont désormais à l'œuvre à la place des sauveteurs. Depuis le camp de rescapés où il est installé avec sa famille, Hassan observe les opérations de déblayage. Un amas de béton et de fer et un canapé rouge presque intact sont sortis et emportés par une tractopelle. Des opérations qui interviennent trop tôt, selon lui.

Les habitants veulent que les recherches se poursuivent

"Nous voudrions que les opérations de recherche se poursuivent. Lors du séisme de 1999, ils ont retrouvé des survivants au bout de 18 jours. Je ne comprends pas pourquoi ils arrêtent les recherches", regrette Hassan au micro d’Europe 1. Son appartement en ruines se trouve au coin de la rue, à 500 mètres de la tente de fortune qu'il occupe aujourd'hui. C'est son frère Mehmet qui l'a sorti des décombres. Ils sont toujours sans nouvelles de leurs cousins.

"Nos cousins sont peut-être toujours là"

"Ils ont arrêté les recherches il y a deux jours, mais nos cousins sont peut-être toujours là", rapporte Mehmet, "ou bien ils ont été sortis dès le début", poursuit-il. "On ne sait pas quand on est allé identifier les corps, mais on ne les a pas retrouvés. On veut juste récupérer leurs dépouilles, comprendre ce qu'il s'est passé", affirme Mehmet. Comme son frère et lui, ils sont des dizaines à attendre, parfois au pied d'immeubles en ruines, avec cet espoir, celui de retrouver les corps de leurs proches pour pouvoir enfin commencer leur deuil.