Royaume-Uni : le leader pharmaceutique GSK investit 30 milliards de dollars aux Etats-Unis

Un accord record pour les Etats-Unis : le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a annoncé ce mercredi 17 septembre un investissement de 30 milliards de dollars, soit environ 25 milliards d'euros sur cinq ans aux Etats-Unis, au premier jour de la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.

30 milliards pour la recherche et le développement

Donald Trump leur avait réclamé des "engagements fermes" à 17 entreprises non-américaines, pour abaisser le prix de leurs produits aux Etats-Unis d'ici le 29 septembre, sous peine de représailles. 

C'est désormais chose faite pour GSK : les 30 milliards de dollars seront engagés dans la recherche et le développement, ainsi que dans les capacités de production, précise le groupe dans un communiqué. Cette annonce survient alors que la pression s'intensifie sur les 17 entreprises pharmaceutiques dans le viseur du président américain, qui veut les pousser à investir et produire dans son pays.

GSK fait aussi partie des 17 entreprises à qui Donald Trump a demandé de présenter des "engagements fermes" pour abaisser le prix de leurs médicaments aux Etats-Unis d'ici le 29 septembre, sous peine de représailles.

La visite d'Etat de Donald Trump mercredi 17 et jeudi 18 septembre au Royaume-Uni a déjà donné lieu à plusieurs annonces de partenariats et d'investissements entre les entreprises des deux pays. Du côté londonien, un investissement de 30 milliards de dollars de Microsoft et un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de la part de Google ont été négociés.

Du côté de Washington, l'investissement de GSK est le premier annoncé. Parmi les 30 milliards de dollars engagés par le britannique GSK, 1.2 milliard sera investi "dans des installations de production avancées ainsi que dans l'IA et les technologies numériques", précise l'entreprise par communiqué.

17 entreprises pharmaceutiques dans le viseur de Trump

GSK dit vouloir développer aux Etats-Unis des "usines et laboratoires biopharmaceutiques de nouvelle génération", notamment en Pennsylvanie. Le laboratoire pharmaceutique prévoit notamment la construction à partir de 2026 d'une usine en Pennsylvanie "pour fournir de nouveaux médicaments" contre les maladies respiratoires et le cancer.

Un investissement qui renforce "notre chaîne d'approvisionnement et notre département R&D déjà solides dans le pays", selon Emma Walmsley, la directrice générale de GSK.

"La visite d'État de cette semaine rassemble deux pays qui ont toujours été des leaders mondiaux en matière de science et d'innovation dans la santé. Nous sommes fiers de faire partie de ces deux pays", ajoute-t-elle.

Du côté du rival britannique de GSK, AstraZeneca, une annonce avait été faite fin juillet 2025 concernant un investissement de 50 milliards de dollars pour la fabrication de médicaments et la recherche et développement d'ici 2030 aux États-Unis.

AstraZeneca a également déclarer "abandonner" d'importants projets chiffrés à plusieurs centaines de millions de dollars du fait du "manque de compétitivité" du Royaume-Uni au niveau international. 

Ces derniers mois, d'autres grands groupes pharmaceutiques à l'instar de Merck ont amorcé un mouvement d'investissement et de relocalisation de la production aux États-Unis, premier marché mondial du médicament, à coups de dizaines de milliards de dollars.