La bande de Gaza est visée depuis plusieurs jours par des bombardements israéliens. 1:18
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Romain David , modifié à
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit dimanche soir pour se pencher sur le conflit israélo-palestinien, entré depuis une semaine dans une nouvelle escalade de violences. Mais dans Gaza bombardée, une habitante confie à Europe 1 ne plus rien attendre de ce type de réunion entre puissances.
INTERVIEW

La bande de Gaza a été sous le feu samedi de l'armée israélienne, avec la destruction notamment d’un immeuble abritant les médias Al-Jazeera et Associated Press, Israël affirmant que des services militaires du Hamas se trouvaient dans ce bâtiment. Depuis presque une semaine désormais, l'aviation israélienne réplique aux tirs de roquettes du mouvement islamiste. Dimanche soir, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit, en séance publique après deux réunions à huis-clos. Mais sur place, les habitants de la bande de Gaza avouent n'attendre plus grand chose de la communauté internationale.

Professeure de français, Assia vit à Gaza. Elle est assez pessimiste sur l'issue de ce Conseil de sécurité, et fustige notamment la lenteur des grandes puissances. "On dirait que le temps pour eux, ça n’est rien. Les heures ici, ce sont des gens qui meurent", veut-elle rappeler au micro d'Europe 1. "Et lorsqu'ils vont se réunir, ils vont condamner les agressions israéliennes, ce qu'ils font depuis des dizaines d'années. Ils disent que les Palestiniens ont droit à un État et à vivre en paix. Et après ? Est-ce qu'Israël leur obéit ?", interroge-t-elle.

"Joe Biden est en train de continuer la politique de Donald Trump"

"Israël s'en fout, elle est bien soutenue par l'Amérique", tacle Assia qui estime qu’il n’y a pas eu de rupture dans la politique extérieure des États-Unis vis-à-vis d’Israël entre Joe Biden et son prédécesseur. "J’attendais une attitude plus légale de sa part. Mais là, je vois qu'il est en train de continuer la politique de Donald Trump", déplore Assia.

Selon un communiqué de la Maison Blanche, le président Biden a fait part samedi de sa "grande inquiétude" au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu face à la montée des violences, notamment après la destruction de l’immeuble abritant l’agence américaine AP à Gaza. Il s'est également entretenu avec le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, demandant l'arrêt des tirs de roquettes.