Joe Biden entame une tournée européenne. 1:17
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Antoine Terrel , modifié à
Arrivé mercredi soir au Royaume-Uni, Joe Biden entame jeudi une tournée européenne. Le président américain doit notamment rencontrer le Premier ministre Boris Johnson et s'entretenir avec son homologue russe Vladimir Poutine, alors que de nombreux points de friction demeurent entre les deux pays.
ANALYSE

Près de cinq mois après son arrivée au pouvoir, Joe Biden entame jeudi une tournée européenne. Et l'agenda du président américain, qui est arrivé mercredi soir au Royaume-Uni, est chargé, avec des rencontres avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, les dirigeants de l'Union européenne et le président russe Vladimir Poutine. Une façon pour le successeur de Donald Trump à la Maison Blanche d'envoyer plusieurs messages, notamment sur l'OTAN. 

Pour Joe Biden, ce voyage a pour but de dire que l’Alliance atlantique a survécu au mandat de Donald Trump, après quatre années d’amour vache qu’il faut effacer. Pour cela, Joe Biden se plie à une tradition, avec une première visite en Grande-Bretagne pour insister sur la "special relationship", la relation particulière qu’entretiennent les deux pays. Incontournable pour Biden, mais pas suffisant.

Rassurer l'Europe sur le climat

Car c’est toute l’Europe qu’il lui faut rassurer, notamment sur la question du climat et plus particulièrement l’Accord de Paris et la façon dont les États-Unis entendent repartir du bon pied. Pour cela, Joe Biden a calé toute une série de rencontres en tête-à-tête à Bruxelles avec les dirigeants européens, signe qu’il veut prendre son temps pour discuter avec chacun. 

La Grande-Bretagne, l’UE, l’OTAN… Joe Biden marque sa volonté de ne rien céder aux autres grandes puissances. Juste avant de décoller de Washington, il a précisé que son voyage consistait à faire savoir clairement à Vladimir Poutine et à la Chine que les États-Unis et l'Europe sont soudés. C’est sa façon de donner le ton avant sa rencontre de mercredi avec le président russe. Car entre la situation de l'opposant Alexeï Navalny, la Biélorussie, l'Ukraine, les points de friction sont nombreux, et font que cette rencontre a valeur de test : savoir si États-Unis et Russie sont encore capables de se comprendre plus que de s’entendre.