La rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden a débuté mercredi, en milieu de journée à Genève. 1:16
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Laura Taouchanov avec AFP , modifié à
Pour la spécialiste des Etats-Unis Anne Touraine, invitée mercredi d'Europe Midi, la rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden est inespérée, mais rien de concret ne devrait en sortir au vue des relations déplorables qu'entretiennent les deux puissances. 

Le cadre est bucolique, mais il ne trompera personne. De l'aveu même des conseillers de la Maison-Blanche, il ne faut pas attendre grand-chose de la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine à Genève mercredi, sur les bords du lac Léman. Le président américain et son homologue russe vont devoir éviter de se fâcher, ce qui ne sera pas facile tant les sujets de discorde sont nombreux entre les deux puissances. Joe Biden a commencé cette rencontre en soulignant l'importance du "tête-à-tête" pour tenter de réduire les tensions entre les deux pays.

Pour la spécialiste des Etats-Unis, Anne Touraine, l'essentiel est que les hommes se parlent enfin. "Cette rencontre, c'est déjà un miracle qu'elle arrive puisque les relations entre les Etats-Unis et la Russie n'ont jamais été aussi basses", rappelle-t-elle au micro d'Europe Midi. "Joe Biden a traité Vladimir Poutine d'assassin. Il y a des sanctions américaines contre la Russie pour la cause de l'Ukraine et de la Crimée", énumère-t-elle.

"Ce sommet est surtout à l'avantage de Vladimir Poutine"

Toutefois, le président russe devrait tirer son épingle du jeu, en montrant qu'il est encore capable, malgré les critiques, de dialoguer avec d'autres chefs d'Etat occidentaux. "Ce sommet est surtout à l'avantage de Vladimir Poutine qui, tout en étant le mauvais élève de la scène internationale, a quand même droit à cette rencontre avec la plus grande puissance du monde, ce qui, en quelque sorte, l'assoie dans la position d'égal", pointe Anne Touraine. 

Au-delà du coup médiatique, rien de concret ne devrait donc émerger de cette réunion. "Vladimir Poutine va faire ce qu'il fait toujours, c'est-à-dire qu'il va écouter poliment les remontrances, notamment sur les droits de l'homme. Et ça ne va rien changer car il a pour lui la durée, puisqu'il est toujours en poste alors qu'il a vu défiler cinq interlocuteurs américains", conclut notre spécialiste.