Pour le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, la rébellion 0:53
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avec AFP // crédit photo : Lenin Nolly / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Après la rébellion du groupe paramilitaire Wagner contre l'armée russe, les réactions des dirigeants internationaux ont fusé de toutes parts. Pour le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le coup de force d'Evguéni Prigojine révèle des "fissures réelles" au sein des plus hautes sphères de l'État russe.

Le coup de force avorté du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, révèle des "fissures réelles" au plus haut niveau de l'État russe, défiant l'autorité du président Vladimir Poutine, a estimé dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. "Cela a défié directement l'autorité de Poutine. Donc, cela soulève de vraies questions et révèle des fissures réelles", a affirmé le secrétaire d'Etat américain sur la chaîne CBS. Les États-Unis, qui ont mené ces dernières 24 heures d'intenses consultations avec leurs alliés européens à propos de la crise en Russie, s'étaient gardés jusqu'à présent de commenter directement ces événements.

"Un avantage supplémentaire" pour l'Ukraine

M. Blinken s'est lui-même entretenu samedi de la situation en Russie avec ses homologues des pays du G7, ainsi que de la Pologne et de la Turquie. Faisant le tour des émissions télévisées dominicales, il a encore jugé "trop tôt" de spéculer sur l'impact de la crise sur la Russie ou la guerre en Ukraine. Mais "dans la mesure où l'attention Russie est détournée (..) cela créée je pense un avantage supplémentaire" pour l'Ukraine en pleine offensive contre les forces russes, a-t-il estimé. 

"Il est trop tôt pour savoir comment cela va se terminer. C'est un tableau qui évolue", a-t-il encore dit "mais le fait que vous ayez quelqu'un de l'intérieur remettant en cause l'autorité de Poutine et questionnant directement les raisons pour lesquelles il a lancé cette agression de l'Ukraine, c'est en soi quelque chose de très puissant". "Ils ont eu à défendre Moscou contre des mercenaires qu'ils ont eux-mêmes créés", a-t-il encore relevé, insistant sur l'"échec stratégique" du président russe en Ukraine.