Neuf personnes ont été tuées en marge des contestations des résultats électoraux qui donnent provisoirement Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo, d'après un nouveau bilan communiqué vendredi soir par la police.
Un couvre-feu a été décrété vendredi soir dans un fief de l'opposant Martin Fayulu à Kikwit, où cinq personnes ont été tuées "dans l'opération de rétablissement de l'ordre public", selon la police. Un mort a été également enregistré à Goma. Trois miliciens ont par ailleurs été tués par les forces de sécurité à Tshikapa, fief de Félix Tshisekedi.
Des résultats contestés. Les résultats de la présidentielle du 30 décembre en RDC ont été publiés jeudi et accueillis par des foules de jeunes en joie dans les rues de Kinshasa, Kananga, Mbuji-Mayi (centre), Goma (est), Lumbumbashi (sud-est). Mais les pro-Fayulu - réunis au sein de la coalition Lamuka soutenu par l'ex-gouverneur du Katanga en exil Moïse Katumbi et l'ancien chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba -, ont protesté à Kisangani, dans quelques quartiers de Kinshasa et surtout à Kikwit, un de ses fiefs.
Martin Fayulu a annoncé vendredi qu'il allait saisir la Cour constitutionnelle afin d'exiger le "recomptage des voix", alors que son camp revendique une victoire à 61% des suffrages. La France avait également estimé jeudi que les résultats de l'élection présidentielle en RDC annoncés mercredi n'étaient "pas conformes" et que l'opposant Martin Fayulu en était "a priori" le vainqueur.